🇺🇬 Le président ougandais demande un avis médical sur l’homosexualité et qualifie les personnes LGBTQ+ de « déviants »
Lors d’une allocution devant les parlementaires, le président ougandais Yoweri Museveni a désigné les personnes homosexuelles comme étant « déviantes » et a appelé à une enquête sur l’homosexualité. Ce discours a été prononcé au moment où les parlementaires de ce pays conservateur de l’Afrique de l’Est s’apprêtent à voter un projet de loi anti-LGBT.
Le président ougandais Yoweri Museveni a qualifié les personnes homosexuelles de « déviantes » lors d’un discours devant les parlementaires, où il a également réclamé une enquête sur l’homosexualité, se demandant si c’était une orientation innée ou acquise.
Alors que le pays prépare un projet de loi anti-LGBT, qui propose des sanctions sévères pour les personnes impliquées dans des relations homosexuelles, il est déjà illégal de s’engager dans de telles activités en Ouganda. Le texte prévoit jusqu’à dix ans de prison pour les personnes se revendiquant LGBTQ.
Le projet de loi doit être discuté au Parlement la semaine prochaine, avec un vote pouvant intervenir dès mardi. Les organisations de défense des droits humains ont vivement critiqué cette proposition. Les théories conspirationnistes concernant l’homosexualité sont également florissantes sur les réseaux sociaux, accusant des forces internationales obscures de faire la promotion de l’homosexualité en Ouganda. M. Museveni a également déclaré que les pays occidentaux devraient arrêter de faire perdre du temps à l’humanité en essayant d’imposer leurs pratiques aux autres.
L’Ouganda a une législation anti-homosexualité stricte, héritée des lois coloniales, mais depuis l’indépendance du Royaume-Uni en 1962, il n’y a pas eu de poursuites pour des actes homosexuels consentis. En 2014, un tribunal ougandais avait bloqué un projet de loi approuvé par les députés et signé par le président Museveni pour punir les relations homosexuelles de prison à vie. Ce texte avait suscité un tollé au-delà des frontières ougandaises, certains pays riches ayant suspendu leur aide après sa présentation au Parlement.