🇺🇦 Zelensky présentera des propositions de paix à la Russie qui “pourront vraiment mettre fin à la guerre”
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi qu’il ferait des propositions de paix à la Russie une fois qu’elles auront été agréées par la communauté internationale.
“Lorsque le plan d’action sera sur la table, accepté par tous et transparent pour les peuples, alors il sera communiqué aux représentants de la Russie, afin que nous puissions vraiment mettre fin à la guerre”, a-t-il déclaré à l’ouverture du premier sommet de la paix en Ukraine, qui se tient ce week-end en Suisse, mais sans la Russie.
La vice-présidente américaine Kamala Harris a redit de son côté l’engagement ferme des Etats-Unis aux côtés de l’Ukraine.
“Si le monde ne réagit pas lorsqu’un agresseur envahit son voisin, d’autres agresseurs s’enhardiront sans aucun doute”, a-t-elle déclaré devant la centaine de pays et organisations qui se retrouvent en Suisse jusqu’à dimanche pour faire une première ébauche de plan de paix.
La proposition russe, un “appel à la reddition”
Vendredi, le président russe Vladimir Poutine “a avancé une proposition. Mais il faut dire la vérité: il n’appelle pas à des négociations, il appelle à la reddition” de l’Ukraine.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné que “la paix, ce n’est pas juste l’absence de guerre”. Il a rejeté la notion de “réalité nouvelle” avancée par le Kremlin, qui entérinerait le contrôle de 20% du territoire ukrainien.
“Un cessez-le-feu immédiat sans de sérieuses négociations” n’aboutirait qu’à “un autre conflit figé”.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a aussi averti que “geler le conflit” n’est pas une solution, mais la “recette pour de futures guerres d’agression”.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé à “définir les principes d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la Charte des Nations Unies”.
“C’est la voie à suivre pour parvenir à une cessation permanente des hostilités”, a-t-il dit.
Des “étapes” pour associer “toutes les parties”
Les participants à la conférence pour la paix en Ukraine organisée au Bürgenstock, en Suisse, veulent “des étapes concrètes” à l’avenir pour associer “toutes les parties”, à savoir aussi la Russie, selon le projet de déclaration. Il demande l’échange des prisonniers de guerre et le rapatriement des enfants déportés.
“Nous pensons qu’atteindre la paix exige l’implication et le dialogue entre toutes les parties”, indique le projet de déclaration. Il insiste sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine, incontournable pour Kiev.
Le terme “agression russe” n’y figure pas, mais le projet renvoie à deux résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU qui en parlent. Les participants demandent la sécurisation de la centrale nucléaire de Zaporijjia et considèrent “inadmissibles” les menaces nucléaires.
Pour garantir la sécurité alimentaire, ils veulent une liberté de navigation “libre” et “entière” et un accès aux ports de la mer d’Azov et de la mer Noire. Les quelque 20.000 enfants déportés doivent être rapatriés de Russie et les détenus libérés.