🇺🇦 Ukraine : Moscou refroidit les espoirs de paix rapide portés par Trump

Alors que le président américain se veut l’artisan d’un accord imminent, le Kremlin tempère les attentes et insiste sur la complexité du conflit.
Un accord de paix difficile à concrétiser
Le Kremlin a déclaré mercredi qu’il partageait la volonté américaine de parvenir à un accord de paix en Ukraine, tout en soulignant que cette issue n’arrivera pas “aussi rapidement” que le souhaite Donald Trump.
“Le président [Poutine] reste ouvert aux méthodes politiques et diplomatiques pour résoudre ce conflit”, a affirmé Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. Mais selon lui, la complexité des causes profondes du conflit rend tout progrès immédiat peu réaliste.
Des négociations “intensives” auraient lieu avec les États-Unis, mais Moscou affirme n’avoir reçu aucune réponse de Kiev à ses appels pour des pourparlers directs. “Nous ne savons donc pas si Kiev est prête ou non”, a souligné M. Peskov.
Moscou parle de paix, mais intensifie ses frappes
Malgré les déclarations de bonne volonté, la Russie continue de frapper massivement le territoire ukrainien. L’armée de l’air ukrainienne a indiqué que 108 drones avaient été lancés dans la nuit de mardi à mercredi, dont 50 abattus. Les villes de Dnipro et Kharkiv figuraient parmi les cibles principales.
Trump se met en scène comme pacificateur
De son côté, Donald Trump continue de faire de la paix en Ukraine un thème central de sa communication. “Sans moi, je pense [que Poutine] voudrait s’emparer de tout le pays”, a-t-il déclaré mardi, tout en refusant de préciser si les États-Unis continueraient à soutenir militairement Kiev si les négociations échouaient.
L’actuel président américain voit dans ce conflit une guerre par procuration entre Washington et Moscou, et ambitionne d’en sortir en laissant l’image d’un dirigeant capable de désamorcer les crises les plus explosives.
Le spectre de la Guerre froide
La guerre déclenchée par la Russie en 2022 a plongé le monde dans sa plus grave crise Est-Ouest depuis la crise des missiles de Cuba de 1962. Pour Moscou, comme pour Washington, l’Ukraine est désormais le théâtre d’un bras de fer stratégique, où chaque avancée diplomatique est scrutée comme un test d’influence globale.