🇺🇦 Ukraine: à Pokrovsk, les bombardements font partie du quotidien des habitants
En Ukraine, la ville de Pokrovsk a fait la Une des médias, lundi 24 juin, lorsqu’une frappe de missiles russes a touché, une nouvelle fois, une zone résidentielle. Comme dans le reste de la région de Donetsk, les bombardements font partie du quotidien des milliers d’Ukrainiens restés sur place.
C’est l’un des axes où les combats sont les plus actifs en Ukraine, celui de Pokrovsk, un district jouxtant la partie occupée de la région de Donetsk dans l’est du pays écrit notre envoyée spéciale à Pokrovsk, Emmanuelle Chaze. Pour les habitants des villes et villages de la région qui ont décidé de ne pas évacuer, le quotidien est rythmé par les alertes aériennes et les bombardements ; le moral est éprouvé, comme le confie Tetiana, économiste dans un hôpital de la ville de Pokrovsk : « Bien sûr, en vivant ici à Pokrovsk nous sommes très inquiets et nous avons peur. Notre petit fils de 6 ans est traumatisé par les bombardements, mais nous restons. Notre travail est ici, nous n’irons nulle part. »
« C’est très dur »
À Pokrovsk, on continue à vivre mais sans aucun sentiment de sûreté : la forte présence militaire ainsi que les bombardements rappellent que la ligne de front n’est qu’à environ 25 km. Artem a survécu au missile Iskander russe lancé sur son quartier le 24 juin, cinq personnes sont mortes et plus de quarante ont été blessés. La maison d Artem comme des dizaines d’autres a été lourdement endommagée. « C’est difficile, dit-il, parce qu’on n’a plus de maison, plus de fenêtres, plus de portes. Il faut tout reconstruire. C’est très dur. »
Dizaines d’assauts russes
Alors que les Russes lancent des dizaines d’assauts contre Pokrovsk dans le but d’occuper l’ensemble de la région de Donetsk, les habitants éprouvés tentent de continuer à vivre, avec le risque constant des bombardements et la menace bien réelle d’une occupation russe si les lignes de défense ukrainiennes venaient à flancher. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu dans la région le 26 juin pour y rencontrer ses troupes, précise l’AFP. « J’ai commencé cette journée dans la région de Donetsk, avec nos soldats, avec le commandant en chef (Oleksandre) Syrsky et le nouveau commandant des forces conjointes, le général (Andriï) Gnatov », a-t-il notamment annoncé dans une vidéo publiée sur sa chaîne Telegram ce jour-là.
RFI