🇺🇦 Le point sur la situation en Ukraine: les évacuations débutent, plus de 2 millions de réfugiés ont fui la guerre…
Au treizième jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des cessez-le-feu locaux et des évacuations de civils sont censés avoir débuté. Les autorités ukrainiennes soupçonnent les Russes de vouloir les perturber.
Les points essentiels :
► Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, un centre de recherche nucléaire a été touché par des obus d’artillerie, près de Kharkiv. L’AIEA précise qu’il n’y a pas de « conséquences radiologiques ».
► La Russie a annoncé lundi la mise en place de « cessez-le-feu locaux » et de couloirs humanitaires. Concernant la ville de Soumy, lourdement bombardée la nuit dernière, les évacuations ont débuté. Mais il est impossible à l’heure actuelle de savoir si ces annonces sont respectées dans les autres villes prévues. La dernière tentative d’évacuation de civils de Marioupol avait été un échec à cause du non-respect du cessez-le-feu par les Russes, selon le maire de la ville.
► Le nombre de réfugiés ayant quitté l’Ukraine a dépassé les 2 millions, selon le HCR.
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
10h38 : La justice allemande enquête sur de possibles crimes de guerre
Le parquet général allemand a lancé une enquête sur de possibles crimes de guerre commis par les forces russes depuis l’invasion de l’Ukraine décidée par Vladimir Poutine, a indiqué mardi une source judiciaire. Cette source judiciaire a confirmé à l’AFP l’ouverture de cette enquête qui vise, selon des propos dans la presse du ministre de la Justice Marco Buschmann, « à collecter et sécuriser toutes les preuves » en vue d’éventuelles poursuites.
10h21 : Au moins 21 personnes ont été tuées dans les bombardements de Soumy
Selon un nouveau bilan des autorités ukrainiennes, au moins 21 personnes, dont deux enfants, sont décédées lors du bombardement de la ville de Soumy, selon le parquet régional.
10h11 : Le président ukrainien dénonce les « promesses » non tenues des Occidentaux
« Cela fait treize jours qu’on entend des promesses. Treize jours qu’on nous dit qu’on nous aidera dans le ciel, qu’il y aura des avions, qu’on nous les livrera », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram. « Mais la responsabilité pour cela repose aussi sur ceux qui n’ont pas été capables de prendre une décision en Occident depuis 13 jours. Sur ceux qui n’ont pas sécurisé le ciel ukrainien des assassins russes », a-t-il ajouté.
10h02 : Le cap des 2 millions de réfugiés a été franchi
« Aujourd’hui, le flux de réfugiés d’Ukraine atteint deux millions de personnes. Deux millions », a annoncé le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
« D’autres régions du monde ont vu cela, mais en Europe, c’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale », affirmait-il ce mardi matin lors d’une conférence de presse.
09h53 : La difficile question de l’information en temps de guerre
Selon une étude, une majorité de Français ferait plus confiance aux informations sur le conflit ukrainien qui sont diffusées par les médias traditionnels que celles véhiculées par les réseaux sociaux. Et d’une façon générale, les canaux de diffusion sur la Toile sont souvent accusés de favoriser la circulation des Infox
09h16 : L’Ukraine confirme l’ouverture d’un couloir humanitaire à Soumy
Les premières évacuations ont commencé dans la matinée, selon un responsable de l’administration présidentielle. Peu après 8h TU, des dizaines de bus avaient déjà quitté Soumy en direction de la ville de Lokhvytsia, à 150km au sud-ouest, a indiqué le chef par intérim de l’administration régionale de Poltava Dmitry Lunin.
Les autorités ukrainiennes craignent toutefois que ce corridor soit « perturbé » par l’armée russe.
D’autre part, un convoi humanitaire composé de plusieurs camions et de bus pour l’évacuation des civils est en route vers Marioupol, selon la mairie de la ville.
09h01 : L’afflux de réfugiés est le plus rapide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, selon l’ONU
Selon l’ONU, le cap des 2 millions de réfugiés ayant quitté l’Ukraine va être franchi « aujourd’hui ou demain ». Plus de la moitié sont en Pologne.
08h46 : La Russie dit avoir ouvert des couloirs humanitaires pour cinq villes
La Russie a annoncé avoir ouvert des couloirs humanitaires pour les villes de Kiev, Tcherniguiv, Soumy, Kharkiv et Marioupol, selon le ministère russe de la Défense cité par l’agence Interfax.
Ces couloirs humanitaires doivent avoir pour destination des villes ukrainiennes. Les autorités ukrainiennes, tout comme la France, ont rejeté la proposition russe de créer divers couloirs humanitaires à destination de la Russie ou de la Biélorussie.
07h54 : L’Ukraine accuse la Russie de vouloir perturber les couloirs humanitaires
Selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, le ministère russe de la Défense s’est engagé dans une lettre à la Croix-Rouge à respecter un couloir humanitaire pour évacuer les civils mardi, avec un cessez-le feu de 7h à 19h TU et un premier convoi d’évacuation doit partir à 8h TU.
Mais cette responsable a immédiatement dénoncé un non-respect de cet engagement. « Nous avons des informations selon lesquelles le côté russe prévoit de perturber ce corridor, et qu’il y a des manipulations pour obliger les gens à prendre un autre itinéraire, qui n’est pas coordonné (avec les Ukrainiens) et est dangereux », a-t-elle affirmé.
Elle a également fait état de demandes de couloirs humanitaires pour évacuer les civils depuis d’autres villes dont Kiev, Kharkiv, Marioupol et Volnovakha, et appelé la Russie à se « coordonner urgemment avec les Ukrainiens » pour assurer un cessez-le-feu sur ces zones.
07h45 : À Kiev, une boite de nuit transformée en atelier de cocktails Molotov
Dans une ancienne boite de nuit, dont la position doit rester secrète, un groupe d’artistes s’activent pour fabriquer des cocktails Molotov pour approvisionner la ligne de front. Reportage de nos envoyés spéciaux à Kiev, Pierre Olivier et Bertrand Haeckler.
07h39 : Le point sur la situation avec notre correspondant
Les cessez-le-feu locaux et les évacuations de civils via des couloirs humanitaires sont censés commencer. Les villes de Kharkiv, Tcherniguiv, Marioupol, Kiev et Soumy, où 9 personnes sont mortes la nuit dernière lors de bombardements, sont concernées.
Malgré ces bombardements sur Soumy une relative accalmie se fait ressentir, comparé en tout cas aux jours précédents. Est-ce que cela augurerait d’une nouvelle stratégie du pouvoir russe en Ukraine ? L’Ukraine fait face à une situation assez paradoxale, rapporte notre correspondant Stéphane Siohan. D’un côté, il y a une stratégie du pire dans plusieurs villes ukrainiennes, au niveau des bombardements sur les zones civiles. Et d’un autre côté, un certain ralentissement de l’offensive des forces russes sur la capitale, Kiev.
Mais les chiffres publiés tous les jours restent très impressionnants. En plus de Soumy, la ville de Makariv, une petite ville à l’Ouest du pays a également été touchée. Une frappe aérienne sur une boulangerie industrielle, où travaillaient trente employés, a fait 13 morts, c’est-à-dire la moitié des personnes présentes.
Il y a actuellement une forme de saupoudrage des bombardements faisant venir des nouvelles dramatiques chaque jour dans tout le pays. Mais il est difficile de trouver du sens dans tout cela, parce qu’actuellement, à part la ville de Kherson, les forces russes n’ont pris aucune ville majeure.
Sur le terrain, les convois continuent de s’approcher des portes de Kiev, à Irpin, à Boutcha, à Hostomel mais il n’y a pas de percée majeure des forces russes. Et cela donne l’impression qu’actuellement, en marge d’initiatives diplomatiques, les forces russes sont en train d’essayer de se regrouper.
Faut-il s’attendre à une nouvelle stratégie de l’armée russe ? Face à une armée ukrainienne résistante qui freine l’avancée russe, il y a une tentation de la part des forces russes de faire de la dévastation, de bombarder par les airs, d’éviter le contact direct avec les forces ukrainiennes qui font bien mieux que se renforcer.
Tout cela se déroule aussi en marge de négociations qui ont lieu tous les trois ou quatre jours. Mais ces négociations ne marchent pas, ou en tout cas, pour de brefs objectifs humanitaires, comme aujourd’hui. Donc il faut craindre sans doute pour les jours à venir, que les Russes ne remettent le paquet, qu’il y ait une nouvelle vague qui arrive. En tout cas, l’impression d’être dans un entre-deux en ce moment est très forte en Ukraine.
07h01 : Au moins neuf morts dans le bombardement de Soumy
Selon les services de secours ukrainiens, au moins 9 personnes sont mortes lors du bombardement de la ville durant la nuit de lundi à mardi. « Des avions ennemis ont attaqué insidieusement des bâtiments d’habitation », ont indiqué sur Telegram les services de secours, arrivés sur les lieux vers 21h TU. Soumy, proche de la frontière russe, est le théâtre de violents combats depuis plusieurs jours.
06h34 : Nouvelle frappe sur un dépôt pétrolier
Durant la nuit de lundi à mardi, l’armée russe a mené des frappes sur un dépôt pétrolier de Jytomyr provoquant un incendie. Selon les services de secours ukrainiens, le feu a été maitrisé aux alentours de 5h TU ce mardi.
05h56 : « Je reste à Kiev. Dans mon bureau. Je ne me cache pas »
Depuis le début de l’invasion russe, comme la nuit dernière, le président Zelensky publie des vidéos montrant qu’il n’a pas quitté le pays et se tient aux côtés des Ukrainiens. En moins d’une semaine après l’invasion de son pays, Volodymyr Zelensky est passé du statut d’improbable président à celui de héros.
05h35 : Bombardements sur la ville de Soumy
Des avions russes ont largué des bombes dans la nuit de lundi à mardi sur la ville de Soumy, a affirmé mardi Dmytro Jivitski, le chef de l’administration militaire de cette ville du nord-est. « Il y a des morts et des blessés », a-t-il dit.
05h12 : À Lviv, c’est la mobilisation générale pour venir en aide aux soldats au front
Encore épargnée par l’armée russe, la ville de Lviv, située à l’ouest du pays, se prépare. Dans les rues de la ville, des hommes et des femmes viennent chercher des armes et des munitions dans des magasins qui se sont reconvertis pour participer à l’effort de guerre, des cocktails Molotov ainsi que des filets de camouflage sont en préparation. Reportage de Cléa Broadhurst et Jad El Khoury.
04h49 : L’Ukraine souhaite des discussions directes entre Zelensky et Poutine
« Nous souhaitons depuis longtemps qu’une conversation entre le président ukrainien et Vladimir Poutine ait lieu, car nous comprenons que c’est (le président russe) qui prend les décisions, surtout maintenant », a dit Dmytro Kuleba lors d’une émission télévisée.
« Notre président n’a peur de rien, pas même d’un entretien avec (Vladimir) Poutine », a ajouté le ministre. « Si (Vladimir) Poutine n’a pas non plus peur, laissez-le participer à un entretien, laissez-le s’assoir et parler. »
04h44 : « Je ne voulais pas mourir à Kiev »
Katya était à Kiev lorsque la guerre a éclaté. Elle s’est alors réfugiée pendant neuf jours dans un petit village au nord de la capitale avant de partir pour rejoindre l’ouest du pays, à Lviv, où elle a décidé de rentrer en résistance.
Je ne voulais pas mourir à Kiev
2h31 : Un deuxième centre nucléaire pilonné, selon l’AIEA, «sans conséquences radioactives»
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) a déclaré lundi qu’elle avait reçu des informations selon lesquelles des obus d’artillerie avaient endommagé une installation de recherche nucléaire dans la deuxième ville assiégée d’Ukraine, Kharkiv, sans « conséquences radiologiques ». L’installation touchée fait partie de l’Institut de physique et de technologie de Kharkiv, un institut de recherche qui produit du matériel radioactif pour des applications médicales et industrielles. Mais « l’inventaire de matières radioactives du site est très faible » a fait valoir l’AIEA, assurant que « les dommages (…) signalés n’auraient eu aucune conséquence radiologique. »
« Nous avons déjà connu plusieurs épisodes compromettant la sécurité des sites nucléaires ukrainiens », a dit le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.
1h50 : La guerre en Ukraine divise le gouvernement espagnol sur les armes offensives
C’est la guerre ouverte au sein du gouvernement de gauche de coalition, rapporte notre correspondant à Madrid François Musseau : les socialistes veulent envoyer des armes offensives en Ukraine, alors que les ministres de Podemos y sont férocement opposés et ne veulent entendre parler que d’une solution diplomatique.
Au cours des trois années de ce gouvernement de coalition, les désaccords sur le salaire minimum, le gel des loyers ou encore la politique fiscale contre les riches n’ont jamais manqué entre les socialistes, la force dominante, et Podemos, cette gauche radicale qui détient plusieurs ministères-clés.
Mais avec la guerre en Ukraine, les coutures ont craqué. Les socialistes s’alignent avec les principales puissances européennes et se montrent disposés à aider les autorités de Kiev au point de vouloir envoyer des armes offensives et des avions de chasse. Du côté de Podemos domine un clair « non à la guerre ». Hors de question, ont martelé trois ministres femmes de cette gauche, dont celles de la Parité et des Droits sociaux, refusant « d’attiser le conflit belliqueux avec des envois d’armes et des déclarations incendiaires contre Poutine ». Pour la gauche radicale, il convient seulement de s’engager dans la voie diplomatique. Sanchez, lui, affirme vouloir sauver l’Ukraine à tout prix. Le dénouement de ce bras de fer est pour bientôt.
1h : La Banque mondiale approuve un programme d’aide supplémentaire immédiat pour l’Ukraine
Baptisé « Financement de la reprise après une urgence économique en Ukraine » ou « Libérez l’Ukraine », il consiste en un décaissement immédiat de 489 millions de dollars. Le 1er mars, l’institution de Washington avait annoncé qu’elle préparait une aide d’urgence de trois milliards de dollars en faveur de l’Ukraine dont au moins 350 millions devaient être débloqués immédiatement.
0h40 : À Riga, Anthony Blinken hausse le ton contre Moscou
Après Vilnius, le secrétaire américain aux Affaires étrangères a poursuivi sa tournée balte en passant par la capitale lettone. Il a de nouveau réaffirmé l’engagement de l’Otan de défendre chaque centimètre carré de terre des pays alliés en cas d’attaque. Il a aussi promis aux Baltes d’envoyer de nouvelles troupes et des moyens de défense aérienne, rapporte notre correspondante régionale, Marielle Vitureau.
Reçu dans le superbe musée national, il a rappelé les horreurs de la guerre en Ukraine lancée il y a treize jours. Les morts et les blessés se comptent par centaines, les réfugiés sont plus d’1,5 million. Le secrétaire américain a essayé aussi d’en appeler à l’humanité de Vladimir Poutine en tirant un parallèle avec le siège de Leningrad par les Nazis. Ce siège a touché des millions de familles russes. Même celle de Vladimir Poutine. Son petit frère d’un an est l’une des nombreuses victimes.
À Vilnius, Anthony Blinken avait annoncé que la pression sur la Russie s’accentuerait pour mettre un terme à cette guerre. À Riga, il a lancé un cri du cœur : « Aujourd’hui, la Russie affame des villes comme Marioupol. C’est honteux. Il faut cesser ces attaques immédiatement, il faut approvisionner la ville en nourriture et en médicaments, il faut laisser les gens partir en sécurité. Voilà le message du monde à la Russie. Cessez cette guerre des choix contre l’Ukraine. »
Mais aux nombreux Baltes qui demandent une zone d’exclusion aérienne en Ukraine pour protéger les civils, Anthony Blinken a lui aussi répondu par la négative.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a lui aussi mis aujourd’hui en garde contre une période difficile qui s’ouvre en ce moment en Ukraine : celle des sièges des villes par l’armée russe sur d’autres conflits récents. Or, comme l’a rappelé le ministre, la France et la communauté internationale ont une « sinistre expertise » quand il s’agit des sièges initiés par les forces armées russes.
Nous avons sur les sièges initiés par l’armée russe une sinistre expertise, dont la dernière manifestation récente est celle d’Alep [en Syrie] avec sans arrêt le même scénario : bombardements, propositions de corridors humanitaires, dénonciation de la rupture du corridor par l’adversaire – alors qu’il y a une provocation qui est faite par celui-ci qui délimite le corridor – tentative de négociations et pourparlers pour mieux condamner l’adversaire qui sort de ces négociations parce qu’on le provoque à sortir, rebombardements et on recommence. l’histoire d’Alep, c’est comme cela, Grozny, en Tchétchénie, c’est comme cela et malheureusement, nous sommes à un nouveau rendez-vous. Ca fait froid dans le dos, et il ne faut pas tomber dans les pièges.
0h40 : À Riga, Antony Blinken hausse le ton contre Moscou
Après Vilnius, le secrétaire américain aux Affaires étrangères a poursuivi sa tournée balte en passant par la capitale lettone. Il a de nouveau réaffirmé l’engagement de l’Otan de défendre chaque centimètre carré de terre des pays alliés en cas d’attaque. Il a aussi promis aux Baltes d’envoyer de nouvelles troupes et des moyens de défense aérienne, rapporte notre correspondante régionale, Marielle Vitureau.
Reçu dans le superbe musée national, il a rappelé les horreurs de la guerre en Ukraine lancée il y a treize jours. Les morts et les blessés se comptent par centaines, les réfugiés sont plus d’1,5 million. Le secrétaire américain a essayé aussi d’en appeler à l’humanité de Vladimir Poutine en tirant un parallèle avec le siège de Leningrad par les Nazis. Ce siège a touché des millions de familles russes. Même celle de Vladimir Poutine. Son petit frère d’un an est l’une des nombreuses victimes.
À Vilnius, Anthony Blinken avait annoncé que la pression sur la Russie s’accentuerait pour mettre un terme à cette guerre. À Riga, il a lancé un cri du cœur : « Aujourd’hui, la Russie affame des villes comme Marioupol. C’est honteux. Il faut cesser ces attaques immédiatement, il faut approvisionner la ville en nourriture et en médicaments, il faut laisser les gens partir en sécurité. Voilà le message du monde à la Russie. Cessez cette guerre des choix contre l’Ukraine. »
Mais aux nombreux Baltes qui demandent une zone d’exclusion aérienne en Ukraine pour protéger les civils, Anthony Blinken a lui aussi répondu par la négative.
0h02 : Le Pentagone affirmait un peu avant minuit lundi que la Russie a envoyé en Ukraine la quasi-totalité des troupes massées ces derniers mois à la frontière entre les deux pays. Le porte-parole de la Défense américaine, John Kirby, rapporte que le président russe Vladimir Poutine avait « engagé en Ukraine pratiquement toutes les forces de combat » massées ces derniers mois à la frontière russo-ukrainienne, soit plus de 150 000 soldats d’après les estimations américaines.
Moscou cherche à « recruter » des combattants étrangers, notamment syriens, a en outre affirmé le ministère américain de la Défense.
Au cours du week-end, le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a par ailleurs ordonné l’envoi de 500 militaires dans plusieurs endroits d’Europe « en renfort aux forces américaines qui s’y trouvent déjà », a dit John Kirby. Le président américain Joe Biden a assuré que toutes ces troupes envoyées en Europe n’avaient absolument pas vocation à être déployées en Ukraine ni à prendre part au conflit dans ce pays. Il s’agit de déploiements préventifs dans des pays de l’Otan, dont Kiev n’est pas membre.
RFI