🇹🇩 Le Tchad sous tension et sous le choc après la répression des manifestations
Mahamat Idriss Déby Itno, jeune général de 39 ans sans aucune expérience politique avant son accession au pouvoir en avril 2022 à la suite du décès de son père, semblait avoir tiré son épingle du jeu. Mais avec la répression des manifestations de jeudi à Ndjamena et dans trois autres villes du sud du pays, certains observateurs s’interrogent tandis que les appels à la communauté internationale se multiplient.
Main tendu à l’opposition, agrément du parti des Transformateurs de Succès Masra ou encore du mouvement Wakit Tama, droit de manifester accordé à l’opposition, et dernièrement, organisation d’un dialogue national inclusif et souverain, Mahamat Idriss Déby Itno avait fait un quasi sans faute jusqu’ici, de l’avis de nombreux observateurs.
La communauté internationale, à commencer par l’UA, lui avait même manifesté une certaine compréhension en évitant les sanctions. Et certains opposants lui avaient reconnu une certaine « sagesse » dans la gestion de la transition, malgré quelques interventions musclées des forces de l’ordre lors de manifestations organisées par l’opposition.
Mais jeudi, les forces de l’ordre et de sécurité, dont les hommes de la DGSEE, l’équivalent de la garde présidentielle au Tchad, ont réprimé dans le sang à Ndjamena et dans d’autres villes du pays des manifestations contre le maintien à la tête de la transition du président Mahamat Idriss Déby Itno.
« Une commission sera mise en place par le gouvernement. Les responsabilités doivent être situées, l’autorité de l’État doit être restaurée. (…) Le Tchad n’a pas besoin de déstabilisation, le Tchad a besoin de dialogue et de paix. La suite, nous nous en remettons à ce que le gouvernement est en train de vouloir faire. »