🇸🇾 35 exécutions sommaires en trois jours en Syrie: “Des crimes très graves”

🇸🇾 35 exécutions sommaires en trois jours en Syrie: “Des crimes très graves”

Des combattants affiliés au nouveau pouvoir islamiste en Syrie ont commis 35 exécutions sommaires lors des trois derniers jours, pour la plupart sur des officiers du régime de Bachar al-Assad, a affirmé une ONG dimanche.

Les autorités mises en place par les rebelles islamistes qui ont démis le président Bachar al-Assad le mois dernier ont indiqué avoir mené des arrestations en nombre dans la région de Homs (ouest) ces derniers jours. L’agence officielle syrienne Sana a indiqué que les autorités avaient accusé vendredi un “groupe criminel” ayant commis des crimes contre la population “en se faisant passer pour des membres des services de sécurité”.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, “ces arrestations font suite à de graves crimes et exécutions sommaires qui ont coûté la vie à 35 personnes dans les dernières 72 heures”. La même ONG affirme que “des membres de minorités religieuses” ont subi des “humiliations”. La plupart des personnes exécutées sont d’anciens officiers du gouvernement de Bachar al-Assad, qui se sont présentés dans des centres mis en place par les nouvelles autorités, selon l’ONG basée à Londres et bénéficiant d’un réseau d’observateurs en Syrie.

Représailles et règlement de comptes

“Des dizaines de membres de groupes armés locaux sous le contrôle de la nouvelle coalition islamiste sunnite au pouvoir, qui avaient participé aux opérations de sécurité” dans la région de Homs, “ont été arrêtés”, selon l’Observatoire. Selon la même source ces groupes “ont mené à bien des représailles et réglé de vieux comptes avec des membres de la minorité alaouite à laquelle appartient le clan de Bachar al-Assad, profitant du chaos, de l’abondance d’armes et de leurs liens avec les nouvelles autorités”.

L’ONG a mentionné “des arrestations arbitraires en masse, des attaques contre des symboles religieux, la mutilation de cadavres, des exécutions sommaires et brutales de civils” qui ont selon elle montré “un niveau sans précédent de cruauté et de violence”. Le Groupe civil pour la paix, une organisation de la société civile, a indiqué dans un communiqué qu’il y avait eu des victimes civiles dans de nombreux villages de la région de Homs lors du changement de pouvoir.

Ce groupe a dénoncé notamment le meurtre d’hommes désarmés. Les nouvelles autorités syriennes ont cherché depuis leur accession au pouvoir à rassurer sur le fait qu’elles feraient respecter les droits des minorités religieuses et ethniques du pays. Des membres de la minorité alaouite ont exprimé leur crainte de représailles pour les abus commis pendant des décennies par le clan Assad.

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