🇸🇳 Barthélémy Dias : Vers une révocation de son poste de maire de Dakar ?
Après avoir perdu son siège de député, Barthélémy Dias pourrait bientôt être confronté à une autre mesure drastique : la révocation de son poste de maire de Dakar. Une situation qui évoque le précédent de Khalifa Sall, également démis de ses fonctions après une condamnation définitive dans l’affaire de la caisse d’avance.
Une procédure encadrée par la loi
La révocation d’un maire est régie par l’article 135 du Code général des collectivités territoriales, en vigueur depuis le 28 décembre 2013. Selon ce texte, un maire condamné pour crime peut être révoqué de droit. Cependant, cette mesure passe par plusieurs étapes, comme l’explique un expert en droit administratif contacté par L’Observateur.
« Contrairement à la perte d’un mandat parlementaire, la révocation d’un maire nécessite un processus formel, incluant une audition ou des explications écrites, suivie d’un arrêté ou d’un décret motivé », précise-t-il.
Les étapes de la révocation
- Suspension temporaire : Le maire peut être suspendu par un arrêté du ministre des Collectivités locales pour une durée maximale d’un mois, extensible à trois mois par décret.
- Décision définitive : La révocation doit être validée par un décret pris en conseil des ministres.
Une mesure en attente de décision politique
Si la condamnation définitive de Barthélémy Dias dans l’affaire Ndiaga Diouf constitue une base légale pour une éventuelle révocation, la décision finale appartient aux autorités compétentes. Une telle mesure marquerait un tournant dans la gestion de la mairie de Dakar, tout en suscitant des débats sur l’utilisation des outils juridiques dans l’arène politique.
Barthélémy Dias reste donc sous la menace d’une destitution complète, mais le processus devra respecter les étapes prévues par le cadre légal.