🇸🇳🇺🇸 Nicaragua : Le parcours des migrants sénégalais compliqué par une nouvelle taxe au Salvador
Depuis plusieurs mois, une vague d’immigration irrégulière, provenant principalement d’Afrique et notamment du Sénégal, déferle vers les États-Unis. En effet, de nombreux Sénégalais passent par l’Amérique du Nord (Mexique, Nicaragua, Salvador) pour entrer aux États-Unis. Cependant, depuis le début de ce mois, le Salvador, étape cruciale pour les migrants clandestins, a renforcé les règles de transit au niveau de son aéroport.
C’est actuellement un grand casse-tête pour les candidats à l’émigration clandestine qui quittent le Sénégal pour les États-Unis. Depuis le début de ce mois, le Salvador impose une taxe de 1000 dollars (612 055 francs CFA) aux passagers en provenance de pays africains qui atterrissent à l’aéroport de sa capitale.
Cette mesure intervient alors que les pays de l’hémisphère occidental cherchent à endiguer un flux migratoire record dans la région. Cependant, les autorités portuaires salvadoriennes ont déclaré que cette mesure vise à “améliorer les services aéroportuaires”.
L’opinion publique estime que la mesure a pour principal objectif d’empêcher les migrants qui souhaitent atteindre la frontière américano-mexicaine de traverser le Salvador. Cette nouvelle mesure constituera donc un obstacle supplémentaire pour ceux qui considèrent le pays comme un tremplin vers les États-Unis.
Ainsi, le Salvador a publié une liste de pays dont les citoyens devront payer la taxe de 1000 dollars. Elle comprend 50 États d’Afrique. Les ressortissants indiens sont également inclus.
Les compagnies aériennes devront envoyer au gouvernement une liste quotidienne de leurs passagers en provenance de ces pays ainsi que les informations sur leurs vols. Elles se verront alors facturer les frais plus taxes pour chaque passager en provenance de ces pays, dont le Sénégal.
La compagnie aérienne Avianca, que de nombreux Sénégalais empruntent pour entamer leur périple vers les États-Unis, a déclaré que les frais doivent être payés par les passagers avant d’embarquer. “Même si vous payez ces frais, il est possible qu’à votre arrivée au Salvador, le gouvernement refuse votre transit à travers le pays”, a-t-elle précisé.
L’annonce de la mesure salvadorienne est également intervenue quelques jours avant la visite de Brian Nichols, secrétaire adjoint du Département d’État américain aux Affaires occidentales, au Salvador. Nichols a déclaré qu’il avait rencontré le président Bukele et discuté des “efforts mutuels pour lutter contre la migration irrégulière”.
Avec iGFM