🇸🇦 Négociations à Ryad : Ukrainiens et Américains discutent d’une trêve partielle dans la guerre avec la Russie
Une réunion cruciale entre les délégations ukrainienne et américaine sur une éventuelle trêve partielle dans le conflit avec la Russie doit se tenir dimanche soir à Ryad, en Arabie saoudite. Ces discussions précèdent des pourparlers annoncés comme “difficiles” entre les représentants russes et américains, également prévus dans la capitale saoudienne. L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, s’est montré optimiste, déclarant s’attendre à “de vrais progrès” lors de ces échanges avec les négociateurs envoyés par Vladimir Poutine.
Une rencontre sous tension
“La rencontre avec les Américains est prévue ce soir”, a confirmé une source au sein de la délégation ukrainienne à des médias. Les discussions se concentrent sur la possibilité d’une trêve, notamment concernant les frappes contre les infrastructures énergétiques en Ukraine. Kiev a même exprimé son ouverture à un cessez-le-feu “général” et sans conditions. Cependant, Moscou semble adopter une stratégie dilatoire, attendant que ses forces expulsent les troupes ukrainiennes de la région frontalière de Koursk avant de s’engager davantage.
Des attentes modérées du côté russe
Le Kremlin a tempéré les espoirs de résultats immédiats. Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, a souligné que les négociations seraient “difficiles” et que “beaucoup de travail reste à faire”. Il a également indiqué que les discussions porteraient principalement sur la reprise de l’accord céréalier en mer Noire, un sujet jugé prioritaire par Moscou. Cet accord, en vigueur entre 2022 et 2023, avait permis à l’Ukraine d’exporter ses céréales malgré le blocus maritime russe. La Russie s’en était retirée, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements concernant les sanctions sur ses exportations agricoles.
Divergences stratégiques et profils des délégations
Les divergences entre les parties sont également visibles dans la composition des délégations. L’Ukraine sera représentée par son ministre de la Défense, Roustem Oumerov, tandis que la Russie envoie un sénateur ex-diplomate et un cadre du FSB, des profils moins élevés. Cette différence symbolise les priorités distinctes des deux camps : Kiev cherche à obtenir un arrêt des combats, tandis que Moscou se concentre sur des questions économiques et stratégiques.
Optimisme prudent de l’émissaire américain
Steve Witkoff, l’émissaire spécial de Donald Trump, a exprimé un optimisme mesuré. Il a déclaré sur Fox News s’attendre à “de vrais progrès” lors des discussions avec les Russes, notamment concernant un cessez-le-feu maritime en mer Noire. “À partir de cela, on se dirigera naturellement vers un cessez-le-feu total des tirs”, a-t-il ajouté. Cependant, cette perspective reste incertaine, compte tenu des positions divergentes et des enjeux complexes du conflit.
Un long chemin vers la paix
Alors que les négociations s’ouvrent à Ryad, les attentes sont mitigées. Si les Américains et les Ukrainiens espèrent des avancées concrètes, notamment sur une trêve partielle, la Russie semble privilégier une approche plus graduelle, centrée sur des questions économiques comme l’accord céréalier. Ces discussions marquent peut-être un “début”, comme l’a souligné Dmitri Peskov, mais elles rappellent aussi les profondes divisions qui persistent entre les parties. Le chemin vers une résolution durable du conflit reste long et semé d’embûches.
