🇷🇺 Un document secret révèle en détail ce que la Russie veut ou pas en Ukraine: “Pas de paix avant 2026”

🇷🇺 Un document secret révèle en détail ce que la Russie veut ou pas en Ukraine: “Pas de paix avant 2026”

Une solution pacifique à la guerre en Ukraine ne pourra intervenir avant 2026, selon un document secret russe intercepté par un service de renseignement européen et dévoilé par le Washington Post.

Le texte, rédigé le mois dernier par un groupe de réflexion russe, était directement destiné à servir de base de négociation pour le Kremlin. Il décrit en détail les exigences qui doivent être satisfaites pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

Parmi les principales revendications figure un point en particulier: le gouvernement ukrainien actuel doit disparaître. “Le régime de Kiev ne peut pas être changé de l’intérieur. Son démantèlement total est donc nécessaire”, a-t-il déclaré.

“Tensions croissantes avec la Maison Blanche”

Le document émet également comme exigence la reconnaissance internationale de la souveraineté russe sur tous les territoires ukrainiens qu’elle occupe. L’établissement d’une zone tampon est également exigé dans le nord-est de l’Ukraine, à la frontière avec les régions russes de Briansk et de Belgorod. Moscou refuse en parallèle tout envoi de troupes de maintien de la paix sur le territoire ukrainien, rejetant ainsi l’idée émise en Europe à ce sujet.

Il ne faudrait pas non plus compter sur le retour de la paix avant 2026, est-il écrit. “Le plan de Trump visant à parvenir à un accord de paix dans les 100 jours est totalement irréalisable. Nous pouvons encore affaiblir la position des États-Unis en augmentant les tensions entre la Maison-Blanche et d’autres pays”, prévient le document.

“Trump ne semble pas s’en rendre compte”

Les analystes écrivent dans le Washington Post que le chemin vers un accord de paix est semé d’embûches. “La Russie a encore suffisamment d’arguments dans sa manche pour permettre la poursuite des combats”, déclarent-ils.

Thomas Graham, conseiller pour la Russie dans l’ancienne administration Bush, partage également ce point de vue. “La Russie n’est tout simplement pas intéressée par une résolution rapide, mais Trump ne semble pas s’en rendre compte.”

Point de rupture

La reconnaissance internationale des territoires conquis semble être un véritable point de rupture dans le document. “Il y a de fortes chances que, dans le cas contraire, les combats reprennent. Un changement de pouvoir aux États-Unis, par exemple, pourrait également avoir cet effet”, est-il écrit.

La réponse officielle de Moscou à la proposition de Washington d’un cessez-le-feu, qui mettrait fin aux combats entre la Russie et l’Ukraine pendant 30 jours, est toujours en attente. Selon deux sources de l’agence de presse Reuters, le Kremlin a désormais fourni une liste de trois exigences pour l’approbation de l’accord: l’Ukraine ne doit pas devenir membre de l’OTAN, aucune troupe étrangère ne peut être stationnée en Ukraine, et la reconnaissance internationale des quatre provinces ukrainiennes annexées et de la Crimée.

7sur7