🇷🇺 Trêve du 8 au 10 mai : la Russie menace de riposter en cas d’attaques ukrainiennes

Alors que la Russie annonce un cessez-le-feu temporaire à l’occasion des commémorations de la Seconde Guerre mondiale, le Kremlin prévient qu’il répondra à toute attaque de l’Ukraine pendant cette période.

Une trêve symbolique décrétée par Poutine

La Russie a confirmé mardi qu’un cessez-le-feu de trois jours serait observé du 8 au 10 mai, en écho au 80e anniversaire de la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie. Cette trêve coïncide avec des événements commémoratifs majeurs, notamment un défilé militaire sur la place Rouge en présence du président chinois Xi Jinping.

Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, le président Vladimir Poutine a donné l’ordre officiel à ses forces de respecter cette pause :

“Un cessez-le-feu sera instauré, mais en l’absence de réciprocité […] une réponse appropriée sera immédiatement apportée.”

Kiev reste sceptique

Du côté ukrainien, la proposition d’une trêve de 72 heures n’a pas encore reçu de réponse formelle. Le président Volodymyr Zelensky a néanmoins affirmé ne pas être favorable à un arrêt des combats aussi court, préférant l’idée d’un cessez-le-feu d’au moins 30 jours, qui aurait, selon lui, davantage de portée stratégique et humanitaire.

Pour l’heure, aucun signe ne laisse présager que Kiev acceptera la proposition russe, que certains analystes perçoivent comme principalement symbolique, voire tactique.

Des enjeux diplomatiques et militaires

La Russie entend marquer cette pause alors qu’elle accueillera plusieurs dirigeants internationaux, dont Xi Jinping, dans un contexte de tensions croissantes avec l’Occident. Mais l’absence de coordination avec l’Ukraine soulève des doutes sur la faisabilité réelle du cessez-le-feu.

Moscou cherche ainsi à revendiquer l’initiative diplomatique, tout en prévenant que toute attaque ukrainienne pendant cette trêve serait suivie d’une riposte immédiate.