🇷🇺 “Pouvons-nous gagner? Non, certainement pas”: un commandant pro-russe tire un constat sans appel

🇷🇺 “Pouvons-nous gagner? Non, certainement pas”: un commandant pro-russe tire un constat sans appel

Après une douloureuse défaite dans la région d’Urozhaine, en Ukraine, le commandant russe Alexander Khodakovsky est sans appel: “Pouvons-nous gagner? Non, certainement pas maintenant ni dans un avenir proche”, écrit-il sur Telegram.

Alexander Khodakovsky est un ancien commandant de l’unité spéciale Alpha du service de sécurité ukrainien. Mais pendant l’occupation russe du Donbas, il a fait défection et a été nommé ministre de la Sécurité de la République populaire autoproclamée de Donetsk. Il a ensuite été propulsé en tant que commandant du bataillon pro-russe Vostok. En décembre 2022, il a soutenu que le seul moyen de gagner la guerre en Ukraine serait d’utiliser des armes nucléaires.

Début de semaine, les soldats ukrainiens ont repris le village d’Urozhaine, occupé par le bataillon Vostok. Cette débâcle a contraint Alexander Khodakovsky à tirer un constat édifiant pour la russie.

“Je ne pense pas que nous reproduirons des batailles écrasantes comme nous l’avons fait à Bakhmout. Je ne pense pas non plus que nous réussirons à réoccuper facilement plusieurs villes.”

Des soldats ukrainiens posent avec le drapeau ukrainien à Urozhaine. © via REUTERS

“Cependant, il se peut que nous entrions aussi dans une phase très défavorable pour les Ukrainiens. Une phase sans paix, ni guerre”. Il suggère donc de geler le conflit sur les lignes de front actuelles et conclut que l’issue la plus probable de la guerre est une forme de “cessez-le-feu”.

Selon l’Institute for the Study of War (ISW), Khodakovsky “a réintroduit un récit qui était resté largement en sommeil depuis la rébellion du groupe Wagner”.

En effet, en avril dernier, le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a déclaré que la Russie devait geler le conflit afin de créer les conditions d’une victoire future sans négociations de paix.

Le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine. © AP

Le groupe de réflexion américain précise que “des sources russes ont régulièrement affirmé qu’une faction au sein du Kremlin souhaitait geler la guerre le long des lignes de front actuelles pour des raisons similaires, mais aussi par souci de stabilité politique intérieure et des conséquences économiques”.

Les experts du ISW estiment que les propos de Khodakovsky montrent que les récentes avancées ukrainiennes pourraient considérablement affaiblir la confiance dans les défenses russes le long du front élargi dans le sud de l’Ukraine.

Progrès de l’Ukraine

Les forces ukrainiennes ont progressé cette semaine dans la reconquête du territoire autour de la ville de Bakhmout, contrôlée par les Russes, dans l’est du pays. “Au cours de la semaine écoulée, trois kilomètres carrés ont été libérés”, a déclaré le vice-ministre de la Défense, Hanna Maliar, dans un communiqué.

Depuis le début de la contre-offensive, il y a une dizaine de semaines, les soldats ukrainiens ont repris environ 40 kilomètres carrés au total autour de Bakhmout. Des “combats intenses” ont également lieu dans les régions de Kharkiv et de Lougansk, autour de Kupyansk et de Lyman.

Plus au sud, dans la région de Donetsk, les unités ukrainiennes ont pris le contrôle du village d’Urozhaine, affirme la vice-ministre. De violents combats se déroulent également au sud des villages voisins et de Staromajorśke, repris il y a quinze jours.

Hanna Maliar a également confirmé que les troupes ukrainiennes sont actives sur la rive du Dniepr occupée par les Russes dans la région de Kherson.

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