🇷🇺 Poutine affaibli après la mutinerie du groupe paramilitaire Wagner

🇷🇺 Poutine affaibli après la mutinerie du groupe paramilitaire Wagner

Selon Carolien van Nunen, journaliste pour VTM Nieuws et spécialiste de la Russie, le président russe Vladimir Poutine est affaibli après la mutinerie du groupe paramilitaire Wagner. Elle s’étonne que cette milice ait pu avancer aussi facilement sur des centaines de kilomètres et que Prigojine s’en tire sans être poursuivi. Des concessions ont dû être faites, mais on ne sait pas lesquelles.

Poutine doit faire face aux conséquences de cette rébellion inattendue. Il en sort affaibli et dans l’embarras. Le fait qu’il ne puisse pas garantir la sécurité intérieure est problématique. Que se passera-t-il si d’autres groupes paramilitaires en Russie se rebellent?

Le Washington Post rapportait que les États-Unis étaient au courant des projets de Prigojine depuis la mi-juin. Ils n’ont rien dit pour ne pas aider Poutine et éviter les spéculations selon lesquelles les États-Unis et le patron de Wagner travaillaient ensemble.

Les forces du groupe paramilitaire Wagner ont commencé à quitter leurs positions en Russie sur ordre de leur chef, qui a fait volte-face après avoir défié l’autorité de Vladimir Poutine. Le tempétueux Evguéni Prigojine avait promis de libérer le peuple russe en lançant ses troupes vers Moscou, mais a finalement fait machine arrière pour éviter de faire couler le sang russe.

Ses troupes s’étaient approchées à moins de 400 km de la capitale après s’être emparées du quartier général de l’armée russe à Rostov. Après avoir été acclamés par des habitants aux cris de “Wagner, Wagner!”, ces combattants ont commencé à quitter les lieux dans la soirée.

Après le départ de ses troupes, le chef de Wagner devrait échapper aux poursuites dont l’avait menacé Vladimir Poutine. L’enquête pénale visant Evguéni Prigojine va être abandonnée et il pourra partir au Bélarus. Aucun des combattants du groupe Wagner ne sera poursuivi pour leur coup de force.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a défendu la nécessité d’un accord avec M. Prigojine pour éviter un bain de sang. Le président bélarusse Alexandre Loukachenko semble avoir joué un rôle-clé de médiateur. Selon ses services, c’est lui qui a proposé au chef de Wagner de cesser sa progression en Russie.

Confronté à son plus grand défi depuis son arrivée au pouvoir fin 1999, le président Poutine avait tenté de garder la main face à cette rébellion inédite, dénonçant une trahison et agitant le spectre d’une guerre civile.

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