🇷🇺 La Russie envoie désormais des prisonnières au front en Ukraine pour compenser les “lourdes pertes”
La Russie enverrait désormais également des prisonnières au front. C’est ce que rapporte le ministère ukrainien de la défense et ce que confirme Olga Romanova, de l’ONG de défense des droits des prisonniers “Rus Sidashchaya”.
Le groupe Wagner, célèbre groupe mercenaire russe, recrute des hommes dans les prisons et les colonies pénitentiaires de Russie depuis l’année dernière. S’ils partent combattre sur la ligne de front en Ukraine pendant six mois, ils bénéficient d’une réduction ou d’une remise de peine et d’un salaire. Cependant, la plupart d’entre eux ne reviennent jamais.
Selon le ministère ukrainien de la Défense, la Russie exploite désormais des “sources alternatives” pour reconstituer les troupes sur le front, suite aux “lourdes pertes”. “Par exemple, un train transportant des wagons de prisonniers vers la région de Donetsk a été repéré la semaine dernière. L’un des wagons contenait des femmes condamnées”, pouvait-on lire lundi sur Telegram.
Le groupe Wagner
L’experte Olga Romanova a confirmé la nouvelle au site web russe indépendant “iStories”. Selon elle, les femmes détenues sont déployées depuis la fin de l’année dernière. Rappelons qu’Evgueni Prigojine, patron du groupe Wagner, déclarait en décembre dernier qu’il aimait l’idée d’envoyer des prisonnières russes sur la ligne de front en Ukraine. “Il y a des résistances, mais je pense que cela se fera”, avait-il par ailleurs affirmé à l’époque.
D’après Romanova, ces femmes proviennent de colonies pénitentiaires du sud de la Russie. Une centaine de ces prisonnières auraient déjà été emmenées au front. On ne sait pas si elles ont été recrutées volontairement ou si elles ont subi des pressions pour rejoindre l’armée russe.
Ville occupée
Le mois dernier, l’état-major général de l’armée ukrainienne avait déjà signalé que Moscou avait recruté une cinquantaine de prisonnières dans une colonie pénitentiaire de la ville de Snijné, en Ukraine, occupée par les Russes. Ces femmes ont alors d’abord été envoyées en Russie pour y être formées, puis ramenées en Ukraine pour combattre.
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