🇷🇺 La colère gronde en Russie, où les partisans d’une guerre totale appellent Poutine à agir

🇷🇺 La colère gronde en Russie, où les partisans d’une guerre totale appellent Poutine à agir

Selon Bloomberg, les élites russes s’inquiètent de la situation économique du pays, où la valeur du rouble est en chute libre par rapport au dollar. Par ailleurs, l’onde de choc produite par la rébellion avortée du groupe Wagner est loin d’être oubliée et les partisans d’une guerre totale contre l’Ukraine, déçus par l’enlisement du conflit, appellent Vladimir Poutine à agir. Le maître du Kremlin se sent quant à lui “plus fort que jamais” avant de remettre son mandat présidentiel en jeu l’année prochaine.

Ainsi, les élites russes sont particulièrement anxieuses et frustrées à l’approche du scrutin présidentiel de mars 2024. Vladimir Poutine, 70 ans, espère bien rempiler pour un cinquième mandat de quatre ans.

Selon Bloomberg, la stratégie du Kremlin consiste à présenter Vladimir Poutine comme un dirigeant populaire qui contrôle tout, tant au niveau national qu’international. La campagne débutera réellement après le 10 septembre prochain, date des élections régionales.

Exigences

Cela étant dit, l’incompréhension face à la faible réponse de Poutine à la rébellion du groupe Wagner reste grande chez de nombreux hauts fonctionnaires russes. Le patron de Wagner, Evgueni Prigojine, s’est en manifestement tiré à bon compte, de sorte que de nouveaux soulèvements ne sont pas à exclure, craignent les élites.

Cependant, les exigences du sulfureux chef de Wagner, qui demandait la démission du ministre de la Défense Sergueï Choïgou et celle du chef d’état-major Valeri Gerasimov, ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd parmi les autres partisans de la ligne dure et les responsables des services de renseignement. Des exigences qui refont surface aujourd’hui.

Démission et mobilisation

Ces haut-gradés appellent dès lors à une action encore plus agressive contre l’Ukraine et à une escalade de la guerre de manière générale. Comme l’ont confirmé plusieurs sources à Bloomberg, ils exigent également la démission de Choïgou et de Gerasimov.

En outre, ils estiment que le président Poutine devrait déclarer la mobilisation générale, de sorte que chaque homme russe en âge de servir dans l’armée puisse être envoyé sur le front.

Poutine ne semble pour l’instant pas céder à la pression. “Poutine ne se sent pas affaibli. Il est convaincu qu’il est plus fort que jamais, il est confiant et plein d’optimisme, voire d’euphorie”, déclare la politologue russe Tatiana Stanovaya à l’agence de presse américaine.

De plus, les prochaines élections régionales devraient dissiper les doutes sur l’autorité de Poutine. Et pour cause, le maître du Kremlin a le vent en poupe dans les sondages. Une récente enquête de l’institut Levada, basé à Moscou, montre que la cote d’approbation moyenne de Poutine atteint 82 %.

Vladimir Poutine avec son ministre de la Défense (à droite). © ANP / EPA

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