🇷🇺 “Et si l’assassinat de Poutine était l’unique voie de sortie?”
“Et si l’assassinat de Poutine était l’unique voie de sortie” de la guerre en Ukraine? L’ambassadeur russe en Italie a porté plainte vendredi contre le quotidien La Stampa après la publication d’un éditorial examinant l’hypothèse de l’élimination du président russe.
Guerra Ucraina-Russia: se uccidere Putin è l’unica via d’uscita
— La Stampa (@LaStampa) March 22, 2022
[di Domenico Quirico]#UkraineRussiaWarhttps://t.co/cnUlhUHE8x
Dans un article publié le 22 mars, le journaliste et reporter de guerre Domenico Quirico écrit: « L’intervention militaire étant exclue, la solution diplomatique inopérante, il ne reste plus qu’à théoriser l’assassinat du Tsar de la main d’un proche ». « Le plan numéro un de Biden, de l’Otan et des Européens est le suivant: que quelqu’un à Moscou assassine Poutine, nous libérant ainsi du fardeau », assure-t-il.
“Un chaos pire encore?”
Mais ce reporter de guerre kidnappé à deux reprises, en Libye en 2011 puis en Syrie en 2013, conclut ainsi « Sommes-nous certains que l’élimination violente du tyran ne provoquerait pas un chaos pire encore? On ne peut être que pessimistes » (suite ci-dessous).
Plainte de l’ambassade russe en Italie
L’ambassadeur de Russie en Italie, Sergueï Razov, a déposé une plainte vendredi matin auprès du parquet de Rome pour instigation au crime. À sa sortie du palais de justice, le diplomate a dénoncé un article « qui enfreint l’éthique, la morale et les règles du journalisme ».
“Accusations infondées”
Interrogé par l’AFP, le directeur de La Stampa a récusé « des accusations infondées ». « Domenico a illustré cette théorie pour la démonter (…). Au-delà de la question morale, il écrit que le remède serait pire que le mal car il risquerait d’exacerber l’esprit de vengeance de la Russie profonde », a plaidé Massimo Giannini. Il a par ailleurs dit rejeter « les leçons de ceux qui traitent l’information de la façon que l’on sait dans leur propre pays. Ce n’est pas l’ambassadeur russe qui peut nous apprendre le journalisme » (suite ci-dessous).
Il direttore @MassimGiannini risponde alle accuse dell’ambasciatore russo: «Siamo un giornale libero, che cerca di raccontare i fatti, che ha le sue tesi, e le difende; le sue idee e le propugna.» [IL VIDEO]https://t.co/wQPhetSGzr
— La Stampa (@LaStampa) March 25, 2022
Soutien de Mario Draghi
La Stampa a reçu le soutien de plusieurs partis politiques et de nombreux responsables dont le chef du gouvernement Mario Draghi. « Je veux exprimer ma solidarité à tous les journalistes de La Stampa et à son directeur, M. Giannini », déclaré M. Draghi à la presse à Bruxelles après le sommet européen. Commentant la plainte du diplomate russe, il a ajouté qu’au fond “lui est ambassadeur d’un pays où il n’y a pas la liberté de presse ». « Et chez nous, il y a (la liberté de presse, ndlr). On est mieux chez nous, nettement mieux », a-t-il dit.
Draghi: "Solidarietà a Giannini e ai suoi giornalisti. Forse l'ambasciatore russo è abituato a un Paese dove non c'é libertà di stampa" https://t.co/pHTGiS3seL
— La Stampa (@LaStampa) March 25, 2022
“Liberté des journalistes italiens”
Plus tôt dans la journée, le sous-secrétaire d’Etat italien aux Affaires étrangères Benedetto Della Vedova avait défendu « la liberté des journalistes italiens d’écrire et d’exercer leur profession ». « C’est la différence substantielle entre l’Italie, l’Europe, les démocraties libérales et la Russie de Poutine, où les citoyens sont arrêtés uniquement parce qu’ils appellent une guerre une guerre », avait-il dit sur son compte Twitter.
L’ambasciatore russo in Italia Razov oggi ha indetto una conferenza stampa per annunciare una inconsistente querela al quotidiano @LaStampa. Libero di farlo, così come i giornali italiani sono liberi di poter scrivere ed esercitare il loro lavoro di cronaca e di critica 1/4
— BenedettoDellaVedova🇮🇹🇪🇺 (@bendellavedova) March 25, 2022
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