🇷🇺 Après l’opération “Toile d’araignée” : Moscou ripostera-t-elle, et jusqu’où peut-elle aller ?

🇷🇺 Après l’opération “Toile d’araignée” : Moscou ripostera-t-elle, et jusqu’où peut-elle aller ?

L’attaque spectaculaire menée par l’Ukraine contre plusieurs bases aériennes russes marque un tournant stratégique dans le conflit. La Russie encaisse un revers d’ampleur, et les regards se tournent désormais vers Moscou pour connaître l’ampleur de sa réponse.

Une attaque sans précédent en territoire russe

Dimanche, l’Ukraine a frappé quatre bases aériennes russes à l’aide de drones longue portée, certaines situées à plus de 4.000 kilomètres de la frontière. L’opération, baptisée “Toile d’araignée”, était en préparation depuis un an et demi, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il évoque des résultats “brillants”, tant par la portée de l’attaque que par les dégâts infligés.

D’après des estimations ukrainiennes, les pertes russes s’élèveraient à environ 7 milliards de dollars, en grande partie dues aux dommages causés à des avions militaires stationnés sur les bases ciblées.

Moscou sous pression

La Russie, comparant cette attaque surprise à un “nouveau Pearl Harbor”, subit un choc stratégique et symbolique majeur. Si, selon les renseignements américains, aucun signe immédiat de riposte militaire massive n’a encore été observé, plusieurs responsables occidentaux estiment qu’une contre-attaque est inévitable.

Les options évoquées incluent une intensification des frappes sur les infrastructures civiles ukrainiennes, en particulier le réseau énergétique, à l’aide de missiles de croisière et de drones.

La menace nucléaire, entre rhétorique et dissuasion

La déclaration la plus marquante vient de Sergueï Markov, analyste politique russe proche du Kremlin et ancien conseiller de Vladimir Poutine. Sur Telegram, il juge qu’une “réponse nucléaire” n’est “pas à exclure”, étant donné l’ampleur de l’attaque ukrainienne.

Selon lui, la Russie pourrait considérer une telle riposte comme “justifiée” sur le plan militaire. Toutefois, Markov reconnaît également qu’un recours à l’arme nucléaire isolerait la Russie de manière irréversible sur la scène internationale — une perspective qui pourrait jouer en faveur de Kiev.

Une riposte certaine, mais incertaine dans sa forme

Pour l’instant, le Kremlin garde le silence sur la nature exacte de sa riposte. Mais selon les analystes, le président Poutine ne restera pas sans réaction face à cette démonstration de force ukrainienne sur son propre sol.

L’opération “Toile d’araignée” marque peut-être un tournant stratégique dans la guerre. Et avec elle, un risque croissant d’escalade aux conséquences régionales, voire mondiales.