🇷🇺🇺🇦 Ce qui a été décidé après les discussions entre Ukrainiens et Russes à Istanbul

Les négociateurs russe et ukrainien se sont accordés, vendredi à Istanbul, sur plusieurs pistes de sortie de crise. Parmi les principales avancées : un échange massif de prisonniers, une éventuelle rencontre entre les présidents Zelensky et Poutine, et des discussions en vue d’un cessez-le-feu.
Un échange de 1.000 prisonniers de chaque côté
L’annonce la plus concrète issue des pourparlers concerne un échange massif de prisonniers de guerre. Selon Vladimir Medinski, négociateur russe, un accord a été trouvé pour la libération de 1.000 prisonniers russes contre 1.000 prisonniers ukrainiens dans les prochains jours. L’information a été confirmée par le chef de la délégation ukrainienne, Roustem Oumerov, marquant un rare point de convergence entre les deux camps.
Vers une rencontre Poutine-Zelensky ?
Autre avancée potentielle : la possibilité d’une rencontre au sommet entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. “La partie ukrainienne a demandé des négociations directes entre les chefs d’État”, a indiqué Medinski, ajoutant que Moscou a pris note de cette proposition.
Roustem Oumerov a lui aussi évoqué “la possibilité d’une réunion au niveau des dirigeants”, sans toutefois confirmer qu’un accord ferme avait été trouvé à ce sujet. Une telle rencontre marquerait une étape symbolique majeure depuis le début de l’invasion russe en février 2022.
Discussions sur un cessez-le-feu
Les deux délégations ont également abordé la question d’un cessez-le-feu en Ukraine, sujet sur lequel les divergences demeurent importantes. Selon Medinski, chacune des parties devra désormais présenter et détailler sa “vision” d’une trêve possible, condition préalable à toute avancée ultérieure dans les négociations.
“Une fois cette vision présentée, nous estimons qu’il sera opportun de poursuivre nos négociations”, a-t-il déclaré, affirmant être “dans l’ensemble satisfait du résultat” de cette première session de discussions directes à Istanbul.
Le refus russe d’un cessez-le-feu inconditionnel
Alors que Kiev et ses alliés occidentaux réclament depuis plusieurs semaines un cessez-le-feu inconditionnel d’au moins 30 jours, la Russie a jusqu’ici refusé une telle initiative, arguant qu’une pause permettrait à l’Ukraine de se réarmer grâce aux livraisons occidentales.
Moscou continue d’exiger la fin des aides militaires à Kiev comme condition préalable à toute trêve, un point de blocage majeur alors que l’armée ukrainienne reste dépendante de ce soutien pour résister sur le front.
Si les annonces faites à Istanbul sont encore fragiles, elles constituent malgré tout les premiers engagements tangibles entre Moscou et Kiev depuis plus de deux ans. Reste à savoir si elles seront suivies d’effets durables.