🇷🇺🇬🇧 Un avion de chasse russe à deux doigts d’abattre un avion espion britannique: une défaillance technique a évité la catastrophe

🇷🇺🇬🇧 Un avion de chasse russe à deux doigts d’abattre un avion espion britannique: une défaillance technique a évité la catastrophe

Une erreur de communication a failli conduire à l’abattage d’un avion espion britannique par un avion de chasse russe au-dessus de la mer Noire en septembre dernier. L’incident était beaucoup plus grave que ce qui avait été rapporté initialement et pourrait constituer un acte de guerre, écrit le “New York Times” sur la base d’un document confidentiel américain qui fait l’objet d’une fuite.

L’avion espion britannique, un RC-135 Rivet Joint, se trouvait dans l’espace aérien international au large des côtes de la Crimée occupée par la Russie. Les pilotes de deux chasseurs russes SU-27 n’étaient pas à portée de vue de la patrouille britannique, mais ils étaient équipés de missiles pouvant atteindre l’avion.

Selon deux responsables américains de la Défense, le pilote russe d’un SU-27 a mal interprété ce que lui a dit un opérateur radar au sol. Il pensait en effet avoir l’autorisation d’abattre l’appareil ennemi. Le pilote a alors tiré sur l’avion britannique habité, mais le missile ne s’est pas déclenché correctement.

“Vraiment effrayant”

L’avion espion britannique a généralement un équipage de 30 personnes à bord et peut intercepter le trafic radio. Une catastrophe a ainsi été évitée en raison d’un défaut technique. L’un des responsables américains qui était au courant de l’incident l’a qualifié de “vraiment, vraiment effrayant”.

En octobre, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a qualifié l’incident de “potentiellement dangereux” après que l’avion de chasse russe a “lancé un missile à proximité immédiate” de l’appareil britannique, lors d’une séance d’information à l’intention des députés. Cependant, l’un des documents ayant fait l’objet d’une fuite indique que l’événement du 29 septembre ressemblait à un quasi-abattage de l’avion britannique.

Au cours de son exposé, M. Wallace a déclaré qu’il avait fait part de ses préoccupations concernant l’incident à l’armée russe, notamment au ministre russe de la Défense, M. Sergueï Choïgou. De son côté, le Kremlin a indiqué qu’il s’agissait d’un “problème technique”. M. Wallace a ensuite ajouté qu’il ne considérait pas l’incident comme une escalade délibérée de la part des Russes, selon un rapport de l’agence de presse “Reuters” à l’époque.

Escorte

Le ministre britannique de la Défense a déclaré qu’à la suite de l’incident, les vols de surveillance avaient été suspendus dans un premier temps, puis repris avec une escorte d’avions de chasse à chaque fois.

Aujourd’hui, les avions britanniques Rivet Joints qui patrouillent au-dessus de la mer Noire sont accompagnés d’au moins un avion de chasse Typhoon. En outre, les vols de surveillance de l’OTAN se sont depuis lors éloignés de la Crimée, alors que les règles internationales leur permettraient de voler plus près, comme le montrent les documents classifiés ayant fait l’objet d’une fuite.

Les documents classifiés font également état d’un certain nombre d’autres incidents impliquant des avions russes et des avions et drones de l’OTAN depuis cet épisode.

Le mois dernier, un avion de guerre russe a abattu un drone de surveillance américain au-dessus de la mer Noire.

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