🇵🇸 Les actes à Gaza “vont dans le sens d’un génocide”, selon une rapporteure du Conseil de l’Europe

Dans un rapport accablant, une rapporteure de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a dénoncé la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza, évoquant un possible génocide et appelant à une action internationale urgente.
Une “immense tragédie causée par l’homme”
Saskia Kluit, rapporteure de l’APCE sur la crise humanitaire à Gaza, a qualifié vendredi de “nettoyage ethnique et de génocide” les actes en cours dans l’enclave palestinienne.
“C’est une immense tragédie causée par l’homme, et pour l’humanité tout entière, car nous laissons cela se dérouler sous nos yeux sans intervenir”, a-t-elle déclaré.
La parlementaire néerlandaise a pointé du doigt le “blocus total des fournitures humanitaires essentielles depuis le 2 mars”, le confinement des Gazaouis dans un espace toujours plus restreint, et l’insécurité persistante dans les zones censées être des “zones de sécurité”.
Des accusations graves contre Israël
“Tout cela, combiné aux déclarations des membres du gouvernement israélien à l’égard des Gazaouis, rend très difficile d’ignorer que ces actes vont dans le sens d’un nettoyage ethnique et d’un génocide”, a-t-elle ajouté.
Saskia Kluit a également condamné les “punitions collectives” et la “déshumanisation des Palestiniens”, appelant à y mettre fin immédiatement.
Elle a rappelé qu’Israël a l’obligation, selon le droit international humanitaire, de permettre l’acheminement de l’aide sans conditions, sans entraves, et en quantités suffisantes pour assurer la santé de la population.
Un appel au respect du droit international
Mme Kluit a exhorté Israël à cesser immédiatement les attaques contre les civils et à garantir un accès humanitaire sans restriction. Elle a dénoncé les plans de déplacement forcé des habitants de Gaza, qui, selon elle, “priveraient les enfants de Gaza du droit à un avenir dans leur patrie”.
Elle a enfin appelé la communauté internationale à “dire la vérité et respecter ses obligations juridiques au titre des Conventions de Genève, y compris la Convention sur le génocide”.
Le Conseil de l’Europe, qui rassemble 46 pays, a été interpellé pour que ses États membres fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour rétablir un cessez-le-feu et garantir le respect du droit international.