🇵🇸 L’armée israélienne frappe une école à Gaza: plus de 90 morts, selon le Hamas

🇵🇸 L’armée israélienne frappe une école à Gaza: plus de 90 morts, selon le Hamas

La Défense civile de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a révisé à la hausse le bilan mortel d’une frappe israéliennes sur une école de la ville de Gaza, passant de 40 à 90 morts. L’armée israélienne a annoncé avoir frappé des militants du Hamas cachés dans une école de la ville.

La frappe sur l’”école Al-Tabai’een, dans le secteur d’Al-Sahaba à Gaza-Ville”, avait fait “40 martyrs (morts, ndlr) et des dizaines de blessés”, avait indiqué dans un premier temps le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal, sur le réseau Telegram. Peu après la Défense gazaouie a porté ce bilan à 90 morts.

“Le bilan est maintenant de 90 à 100 morts et il y a des dizaines de blessés supplémentaires”, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, précisant que trois frappes avaient visé l’établissement, l’école Al-Tabai’een, qui selon lui hébergeait “des déplacés palestiniens”.

M. Bassal a décrit un “massacre atroce”, évoquant des corps en feu. Selon cette source, l’école a été visée à trois reprises et hébergeait “des déplacés palestiniens”.

L’armée israélienne a affirmé avoir “frappé avec précision des terroristes du Hamas qui officiaient au sein d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas placé dans l’école Al-Tabai’een”. Jeudi, la Défense civile de Gaza avait rapporté que des frappes israéliennes sur deux écoles de Gaza-Ville avaient fait 18 morts. L’armée israélienne avait également affirmé que ces établissements abritaient des centres de commandement du Hamas.

Après dix mois de guerre, l’armée israélienne continue à combattre le Hamas dans le territoire palestinien, en particulier dans des zones qu’elle avait annoncé contrôler. Israël a accepté de reprendre le 15 août les discussions sur une trêve dans la bande de Gaza, où l’armée a lancé vendredi une nouvelle opération à Khan Younès, après un appel pressant des pays médiateurs face au risque d’escalade militaire au Moyen-Orient.

Le Hamas dénonce une “dangereuse escalade”

Le mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza a dénoncé samedi “une dangereuse escalade” dans la guerre menée par l’armée israélienne dans le territoire palestinien, après une frappe sur une école qui a fait au moins 90 morts. “Le massacre de l’école Al-Tabi’een (…) est un crime horrible qui représente une escalade dangereuse”, a déclaré le Hamas dans un communiqué. Il s’agit de l’une des frappes les plus meurtrières depuis le début de la guerre le 7 octobre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

Cette frappe menée à l’aube “a visé une école bondée, où se trouvaient des personnes déplacées, pendant la prière du matin”, a-t-il ajouté. Au cours d’une conférence de presse à l’hôpital Baptiste de Gaza-ville, le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a fait état de plusieurs frappes: “les frappes aériennes ont visé deux étages de l’école coranique Al-Tabi’een et la mosquée (adjacente) avec trois missiles, causant la mort de 93 personnes parmi lesquelles onze enfants et six femmes”.

“Des dizaines de personnes ont été blessées, dont certaines sont en soins intensifs, et il y a de nombreux morceaux de corps non identifiés et des personnes disparues dont on ne sait toujours pas ce qu’elles sont devenues”, a-t-il ajouté.

De son côté, l’armée israélienne a indiqué dans un communiqué publié sur le réseau social X que “d’après les renseignements israéliens, une vingtaine de militants du Hamas et du djihad islamique parmi lesquels des commandants de haut rang opéraient à partir de l’enceinte frappée à l’école Al-Tabi’een”. “Le complexe, et la mosquée qui a été frappée à l’intérieur, servaient d’installations militaires pour le Hamas et le djihad islamique”, qui étaient utilisées pour “perpétrer des attentats terroristes”, a ajouté l’armée.

L’AFP n’a pas pu vérifier de manière indépendante le bilan publié par la Défense civile de Gaza. Il s’agit de l’une des frappes les plus meurtrières depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien. La frappe de samedi porte à au moins 14 le nombre d’écoles bombardées à Gaza depuis le 6 juillet, qui ont fait plus de 280 morts, selon un décompte effectué par l’AFP à partir des bilans fournis précédemment par des responsables du territoire palestinien.

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