🇵🇸 La présidence palestinienne dénonce un « nettoyage ethnique » en Cisjordanie occupée
La présidence palestinienne a vivement condamné lundi ce qu’elle qualifie de « nettoyage ethnique » mené par Israël en Cisjordanie occupée. Dans des déclarations rapportées par l’agence de presse palestinienne Wafa, le porte-parole Nabil Abou Roudeina a accusé les forces israéliennes de chercher à « mettre en œuvre des plans de déplacement forcé et de nettoyage ethnique ». Ces accusations interviennent alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, se trouve aux États-Unis.
Appel à l’intervention américaine
Nabil Abou Roudeina a appelé l’administration américaine à « intervenir (…) avant qu’il ne soit trop tard ». Il a averti que la poursuite des violences pourrait entraîner « une explosion incontrôlable de la situation, dont tout le monde paierait le prix ». Ces déclarations soulignent l’urgence perçue par les autorités palestiniennes face aux opérations militaires israéliennes en Cisjordanie.
Une vaste opération militaire israélienne
Dimanche, Israël a mené une vaste opération militaire dans le nord de la Cisjordanie occupée, marquée par la destruction de nombreux bâtiments. L’armée israélienne a affirmé avoir tué plus de 50 « terroristes » dans ce territoire depuis le 14 janvier. Cette opération, appuyée par des bulldozers, des drones et des véhicules blindés, visait les combattants affiliés au Hamas et au Jihad islamique. Elle a été lancée le 21 janvier, soit deux jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas.
Selon l’Autorité palestinienne, 70 personnes ont été tuées par les forces israéliennes depuis le début de l’année, ce qui alimente les tensions dans la région.
Refus du déplacement forcé
La présidence palestinienne a également réagi aux récentes propositions du président américain Donald Trump, qui a suggéré de transférer les Palestiniens de Gaza vers des lieux « plus sûrs », comme l’Égypte ou la Jordanie. « Le peuple palestinien n’acceptera aucun plan de déplacement forcé », a déclaré la présidence, rejetant fermement cette idée. Ces propos de Trump avaient déjà suscité une levée de boucliers internationale, notamment de la part des pays arabes et de plusieurs organisations humanitaires.
Un contexte régional explosif
Les accusations de « nettoyage ethnique » et les opérations militaires en Cisjordanie surviennent dans un contexte déjà tendu, marqué par des violences récurrentes et des négociations au point mort. Les déclarations de la présidence palestinienne reflètent une profonde inquiétude quant à l’avenir des territoires occupés et des populations civiles, tandis que les appels à l’intervention internationale se multiplient pour éviter une escalade supplémentaire.