🇵🇸 Des dizaines de morts dans de nouveaux raids israéliens à Gaza
Au moins 61 Palestiniens, dont douze d’une même famille, ont péri dans des frappes nocturnes israéliennes sur la bande de Gaza selon le Hamas, quelques heures avant une réunion dimanche du cabinet de sécurité de Benjamin Netanyahu axée sur les négociations en vue d’une éventuelle trêve.
Parmi les victimes, 12 membres d’une même famille ont péri après que leur habitation a été touchée à l’aube par les bombes dans le quartier de Bichara à Deir al-Balah (centre).
Les raids ont été intenses à Deir al-Balah, à Gaza-Ville dans le nord et dans les villes de Khan Younès et Rafah dans le sud, d’après des témoins. Des combats acharnés ont opposé soldats israéliens et combattants palestiniens à Khan Younès et à Gaza-Ville.
Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir en fin de journée afin de déterminer le “mandat” de la délégation qui doit se rendre à Doha pour de nouvelles discussions en vue d’une trêve. Mais le ministre des Finances Bezalel Smotrich, un ténor de l’extrême droite, s’oppose à l’envoi de cette délégation. “Netanyahu doit ordonner à (…) l’armée d’entrer immédiatement à Rafah et d’intensifier la pression militaire jusqu’à ce que le Hamas soit détruit.”
Dans cette ville collée à la frontière fermée de l’Égypte et quotidiennement bombardée par l’armée de l’air israélienne, s’entassent plus de 1,5 million de Palestiniens, la plupart des déplacés vivant dans des conditions très dures.
“Plans d’action” approuvés pour une offensive terrestre à Rafah
Benjamin Netanyahu a approuvé “les plans d’action” en vue d’une offensive terrestre à Rafah, impliquant une “évacuation de la population”, a indiqué son bureau sans autre précision.
Considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne, le Hamas s’est dit prêt, dans une nouvelle proposition, à une trêve de six semaines, pendant laquelle 42 otages -femmes, enfants, personnes âgées et malades- pourraient être libérés en échange de 20 à 50 prisonniers palestiniens contre chaque otage libéré.
Le mouvement demande également le “retrait de l’armée de toutes les villes et zones peuplées”, le “retour des déplacés” et l’entrée d’au moins 500 camions d’aide par jour à Gaza, a indiqué un de ses cadres.
Israël contrôle l’entrée des aides terrestres dans la bande de Gaza, qui restent très insuffisantes au regard des besoins des 2,4 millions d’habitants dont la grande majorité sont menacés de famine selon l’ONU.
Le bilan humain à Gaza s’élève désormais à 31.645 morts, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé du Hamas.
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