🇵🇸 Bombardement meurtrier d’une école à Gaza : au moins 33 morts et 60 blessés

🇵🇸 Bombardement meurtrier d’une école à Gaza : au moins 33 morts et 60 blessés

Une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza a causé la mort d’au moins 33 personnes et fait 60 blessés lundi matin, selon la Défense civile palestinienne. Cette attaque survient alors qu’Israël intensifie son offensive militaire, malgré une pression internationale croissante pour un cessez-le-feu.

Une école transformée en abri visée à l’aube

La Défense civile de Gaza a annoncé sur Telegram avoir “récupéré 33 martyrs et 60 blessés à l’intérieur de l’école Fahmi AlJarjaoui, dans le quartier d’Aldaraj, après que les forces d’occupation israéliennes l’ont ciblée à l’aube”. Selon ses précisions, la plupart des victimes sont des enfants et des familles déplacées qui avaient trouvé refuge dans l’établissement.

L’armée israélienne a confirmé la frappe, affirmant avoir visé des “terroristes de premier plan opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique installé dans une zone qui servait auparavant d’école”. Ces attaques s’inscrivent dans le cadre de l’opération lancée par Israël pour détruire le Hamas, libérer les derniers otages et reprendre le contrôle de Gaza.

Un bilan humain dramatique

Les frappes israéliennes ont fait au moins 22 morts dimanche dans la bande de Gaza, selon la Défense civile, dont une femme enceinte et plusieurs enfants. Depuis la reprise de l’offensive à la mi-mars, les attaques israéliennes se sont intensifiées, aggravant la crise humanitaire dans le territoire.

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, plus de 53.939 Gazaouis, en majorité des civils, ont été tués depuis le début des bombardements israéliens, des chiffres jugés fiables par l’ONU. Le bilan du 7 octobre, lors de l’attaque du Hamas contre Israël, reste de 1.218 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Parmi les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes selon les autorités israéliennes.

Une catastrophe humanitaire sans précédent

Le blocus israélien de Gaza a provoqué des pénuries extrêmes de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments, faisant craindre une famine de grande ampleur. Les ONG dénoncent l’insuffisance de l’aide humanitaire autorisée à entrer dans le territoire, tandis que les États-Unis soutiennent la distribution de l’aide par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation controversée créée récemment. Dimanche, son chef a démissionné, affirmant qu’il était impossible de “respecter strictement les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance” dans ce contexte.

L’ONU et plusieurs ONG ont déjà indiqué qu’elles refusaient de participer à la distribution d’aide par la GHF, qu’elles accusent de collaborer avec Israël.

Des appels à des sanctions contre Israël

La communauté internationale exprime de plus en plus ouvertement son indignation. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a appelé dimanche à envisager des sanctions contre Israël, soulignant qu’il fallait “arrêter cette guerre qui n’a plus de but” et assurer l’entrée d’une aide humanitaire massive et sans entrave.

L’Espagne demande également la suspension immédiate de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, ainsi qu’un embargo sur les armes et des sanctions individuelles contre des responsables israéliens. Cette proposition a été discutée dimanche à Madrid lors d’une réunion entre responsables européens et arabes.

Trump veut “arrêter cette situation le plus vite possible”

Le président américain Donald Trump, principal soutien de l’État hébreu, a déclaré dimanche qu’il espérait “arrêter toute cette situation le plus vite possible”, sans toutefois détailler de mesures concrètes.

En attendant, les frappes israéliennes se poursuivent, avec des conséquences humanitaires toujours plus dramatiques pour la population de Gaza.