🇵🇸 À Gaza, 50 morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Les bombardements nocturnes israéliens sur le nord de la bande de Gaza ont fait au moins 50 morts, selon les services de secours palestiniens, tandis que les recherches dans les décombres se poursuivent. Les hôpitaux sont débordés et les habitants parlent d’une vague de terreur et de déplacements.
Des frappes meurtrières sur des habitations
La Défense civile de Gaza a annoncé vendredi un lourd bilan humain à la suite de frappes israéliennes intervenues dans la nuit. Selon Mohammed al-Moughayir, responsable de l’organisme, au moins 50 personnes ont péri dans des bombardements visant des habitations dans le nord de l’enclave palestinienne.
Ces chiffres pourraient encore grimper, les opérations de recherche étant toujours en cours parmi les décombres de plusieurs bâtiments effondrés.
Des hôpitaux submergés
Les établissements de santé de la région, déjà durement éprouvés par des mois de conflit, sont en état d’alerte maximale. Un médecin de l’Hôpital indonésien de Beit Lahia a indiqué à l’AFP, sous anonymat, que 30 corps avaient été admis dans l’établissement.
De son côté, Mohammed Saleh, directeur par intérim de l’hôpital Al-Awda à Jabalia, a déclaré avoir reçu cinq corps supplémentaires et pris en charge plus de 75 blessés, dont certains grièvement atteints.
Une population en panique
La violence des frappes a provoqué une vague de panique chez les habitants. Youssef al-Soultan, résident de Beit Lahia, a témoigné auprès de l’AFP que la maison voisine de la sienne avait été touchée alors que ses occupants s’y trouvaient encore. “Il y a eu des frappes aériennes, des tirs d’artillerie et de drones. C’est un cauchemar en pleine nuit”, a-t-il déclaré, évoquant une fuite massive de civils hors des quartiers visés.
“L’effroi et la panique nous saisissent. Nous n’avons nulle part où aller”, a-t-il ajouté.
Contexte d’escalade
Ces nouvelles frappes s’inscrivent dans un contexte de tension prolongée entre Israël et les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza. Le nord du territoire, particulièrement touché, est assiégé depuis plusieurs mois, avec des infrastructures civiles et médicales gravement détériorées.
La communauté internationale a multiplié les appels à la protection des civils, sans que les violences ne cessent. Les Nations unies ont une nouvelle fois rappelé l’obligation du respect du droit international humanitaire dans les zones de conflit.