🇲🇽 “Je suis sans voix”: Google condamné à payer 233 millions d’euros à un particulier pour “préjudice moral”
Google a été condamné au Mexique à payer près de 245 millions de dollars (+- 233 millions d’euros) pour “préjudice moral” envers un particulier, a indiqué vendredi le géant américain des moteurs de recherche en annonçant son intention de faire appel.
Google a été condamné le 13 juin à verser cinq milliards de pesos en faveur de l’avocat Ulrich Richter Morales, son épouse et leur société commune, a indiqué la firme américaine dans une brève déclaration à l’AFP. Google est accusé “d’avoir supposément toléré et permis la diffusion d’un blog” portant atteinte à la réputation de l’avocat.
“Condamnation excessive”
“De nouveau nous regrettons la condamnation en appel” d’un tribunal civil de Mexico “que nous considérons arbitraire, excessive et sans fondement”, ajoute Google, qui assure qu’il “se défendra jusqu’en dernier recours car cet arrêt porte atteinte à la liberté d’expression et à d’autres principes fondamentaux”. L’affaire pourrait désormais remonter jusqu’à la Cour suprême.
Le plaignant accuse Google d’avoir permis la diffusion d’un blog l’impliquant dans des délits présumés de blanchiment d’argent, trafic d’influence et falsification de documents.
Sin palabras!!! gracias 🙏🙏🙏🙏🙏🙏Sufre el gigante Google revés en México: pierde demanda millonaria por daño moral https://t.co/XQ3XvF0IFi a través de @El_Universal_Mx
— UlrichRichterMorales (@UlrichRichterM) June 17, 2022
“Merci”
“Je suis sans voix. Merci”, a commenté ce vendredi sur Twitter l’avocat, auteur de plusieurs livres sur la citoyenneté dont l’un s’intitule: “Citoyen numérique. Fake news et post-vérité à l’ère d’internet”.
Morales Richter affirme avoir demandé depuis 2015 le retrait du blog à Google. Il a ensuite porté plainte pour “préjudice moral” et avait déjà gagné en première instance. Google a déjà fait face à de nombreuses autres plaintes de ce type dans d’autres pays.
La cour fédérale australienne a ordonné début juin au géant de l’internet de verser plus de 466.000 euros à un homme politique australien qui estimait avoir été diffamé dans des vidéos d’un humoriste hébergées sur YouTube, propriété de Google.
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