🇲🇲 Birmanie: la résistance armée tient tête à la junte dans les États Kayah et Karen
Le massacre de Noël dans l’État Kayah a attiré l’attention du monde entier sur la situation dans l’est de la Birmanie, à la frontière thaïlandaise. Dans la zone, les combats sont intenses depuis plusieurs semaines, puisque l’État Kayah et l’État Karen sont les berceaux de certains des groupes de résistance armées les plus organisés et les plus actifs.
Un habitant de la région de Lay Kay Kaw, dans l’État Karen, filme le lever du soleil sur son téléphone. Au loin, on y entend les tirs d’artillerie, qui ont commencé dès 4 heures du matin. Cette vidéo, devenue virale, témoigne des combats intenses qui ont lieu dans cette place forte de la résistance, à la frontière thaïlandaise, depuis des semaines.
Les violences ont poussé plus de 5 000 Birmans à fuir vers le pays voisin, et des Thaïlandais à trouver refuge à l’intérieur des terres, pour éviter les balles perdues et les frappes aériennes mal ciblées. Dans l’État Kayah, au nord du Karen, c’est près de la moitié des 150 000 habitants qui a fui vers d’autres régions de la Birmanie.
Vendredi, le massacre de Noël et ses 35 victimes brûlées par les militaires ont mis en lumière la situation conflictuelle de cette zone à la frontière thaïlandaise.
La Karen National Union, l’une des armées de résistances les plus anciennes du pays, mène la vie dure à la junte – et les dizaines de groupes armés qui gravitent autour d’elle multiplient les fronts dans toute la zone. La Thaïlande a étendu son aide humanitaire aux réfugiés, mais on entend beaucoup de récits de réfugiés rejetés ou expulsés par le pays.
La Karen National Union a demandé à la communauté internationale d’interdire les vols dans la zone, sans réponse pour le moment.
RFI