🇲🇦 Le séisme au Maroc “n’est pas comparable à la catastrophe survenue en Turquie”
Le tremblement de terre au Maroc dans la nuit de vendredi à samedi n’est pas surprenant, indique le professeur Manuel Sintubin, géologue à la KU Leuven. “Les montagnes de l’Atlas, où se trouve l’épicentre, ont une histoire de chocs violents”, explique-t-il. À court terme, la région touchée devra également se préparer aux répliques.
Manuel Sintubin a lui-même mené des recherches dans les montagnes du Haut Atlas, où le tremblement de terre a été le plus ressenti. “Dans ces villages de montagne, les bâtiments ne sont pas antisismiques. Ce sont souvent des bâtiments plus anciens, de moindre qualité. Dans les villes, où l’on utilise des techniques plus modernes, l’effet du choc restera limité. Hormis la différence de force, ce choc n’est pas comparable à la catastrophe survenue en Turquie, où les règles de construction n’ont pas été respectées.”
Le séisme a néanmoins fait des dégâts dans la grande ville de Marrakech, à 70 kilomètres de l’épicentre. “Plus de dégâts que ce à quoi on pourrait s’attendre à cette distance, mais Marrakech est construite sur un sous-sol plus meuble. Il n’est pas très efficace pour absorber les chocs et les amplifie un peu”, ajoute le géologue.
Des répliques à court terme
Des répliques sont à attendre et constitueront certainement un problème, ajoute encore Manuel Sintubin. “Un segment de faille s’est déplacé dans le sous-sol et doit maintenant trouver un nouvel équilibre. De nouvelles failles seront donc actives, ce qui provoquera également des répliques allant jusqu’à une magnitude de 6.”
Selon le professeur, celles-ci se produiront fréquemment dans les premières heures et jours, puis diminueront rapidement.
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