🇰🇷 Pourquoi les Sud-Coréens pourraient rajeunir d’un an à partir du mois de mai 2022

🇰🇷 Pourquoi les Sud-Coréens pourraient rajeunir d’un an à partir du mois de mai 2022

Le président élu de la Corée du Sud Yoon Suk-yeol veut supprimer l’âge coréen pour utiliser uniquement l’âge international, ce qui aurait pour effet de faire perdre un an, voire deux, à tous les Sud-Coréens. Explications.

Si vous demandez son âge à un Sud-Coréen, il ne vous donnera pas une mais souvent deux réponses : l’âge international déterminé selon l’anniversaire de la naissance et l’âge coréen ou « hanguk-nai » basé sur une méthode de calcul ancestrale où un nouveau-né atteint un an le jour de sa naissance et souffle deux bougies le 1er janvier, soit au passage du Nouvel an selon le calendrier grégorien.

Deux ans de plus en quelques jours…

Avec ce système, qui prend en compte les neuf mois passés dans le ventre maternel arrondis à un an de vie, un bébé sud-coréen qui a poussé son premier cri le 30 décembre 2021 avait donc déjà deux ans deux jours plus tard. Bien qu’au niveau légal et administratif, la Corée du Sud soit passée à l’âge international, l’âge coréen prédomine dans les interactions sociales ce qui exaspère une majorité de la population. Selon un récent sondage, 70 % des Sud-Coréens sont pour l’abandon de cette méthode.

Dernier pays à pratiquer ce mode de calcul

Face à ce désir de changement, le président élu Yoon Suk-yeol a annoncé qu’il chercherait à modifier la loi pour que seul l’âge international soit considéré comme l’âge légal et social à partir du 10 mai 2022, date de son investiture. Malgré la confusion que cela pourrait d’abord créer chez les plus âgés attachés à ce système, le but serait de supprimer certaines complexités administratives, de simplifier les échanges avec les étrangers ou encore de réduire les craintes qu’ont de nombreuses familles de voir leur enfant intégrer une crèche avec des camarades plus vieux et costauds mais ayant le même âge coréen.

Autrefois en vigueur dans de nombreux pays d’Asie, ce mode de calcul n’est plus utilisé qu’en Corée du Sud. Même la Corée du Nord lui a fait ses adieux en 1980.

Ouest-France