🇰🇵 Un grave accident lors du lancement d’un navire de guerre en Corée du Nord

Un incident sérieux s’est produit mercredi lors de la cérémonie de lancement d’un destroyer nord-coréen dans la ville portuaire de Chongjin (nord-est), a rapporté l’agence officielle KCNA, suscitant l’indignation du dirigeant Kim Jong Un, qui a qualifié l’événement « d’acte criminel ». Cet accident soulève des questions sur la préparation et la gestion au sein des forces armées nord-coréennes.

Un lancement de destroyer marqué par un accident majeur

Lors de la cérémonie officielle, Kim Jong Un était présent pour assister au lancement d’un destroyer de 5.000 tonnes. Pourtant, la séquence a été marquée par un « grave accident », selon KCNA. Le dirigeant nord-coréen a dénoncé un « acte criminel causé par une négligence absolue », attribuant la responsabilité à « l’inexpérience du commandement et la négligence opérationnelle ».

L’agence officielle précise que certaines parties du fond du navire ont été broyées, compromettant l’équilibre même du destroyer, ce qui pourrait nuire gravement à sa stabilité et son fonctionnement. Kim Jong Un a promis que les responsables feront face à des sanctions lors d’une prochaine réunion plénière du Comité central du Parti.

Un navire prometteur mais déjà compromis ?

Le nom exact du destroyer n’a pas été confirmé. Cependant, il est très probable qu’il s’agisse du Choe Hyon, présenté officiellement le mois dernier par Pyongyang. Ce navire de 5.000 tonnes avait été vanté pour être équipé des « armes les plus puissantes » et devait entrer en service début 2025.

Des experts pensent que ce destroyer pourrait embarquer des missiles nucléaires tactiques à courte portée, bien que la capacité réelle de la Corée du Nord à miniaturiser des ogives nucléaires reste incertaine.

De nouveaux tirs de missiles de croisière par Pyongyang

Dans un contexte de tensions régionales, la Corée du Nord a effectué jeudi un tir de plusieurs missiles de croisière vers la mer de l’Est (appelée aussi mer du Japon), selon l’armée sud-coréenne. Ces missiles, non identifiés, ont été lancés près de la province de Hamgyong du Sud, dans l’est du pays.

Ce tir fait suite à une salve de missiles balistiques de courte portée lancée début mai vers la même zone, que certains observateurs considèrent comme des essais destinés à la Russie. En effet, Pyongyang et Moscou ont signé en juin 2024 un traité de défense mutuelle, prévoyant une assistance militaire rapide en cas d’attaque.

Un cadre international tendu

Les sanctions de l’ONU interdisent à la Corée du Nord de posséder et développer des missiles balistiques, qui parcourent une grande partie de leur trajectoire hors de l’atmosphère terrestre. Cependant, les missiles de croisière, qui volent à basse altitude et utilisent un moteur à réaction, ne sont pas soumis à ces restrictions, permettant ainsi à Pyongyang de continuer ses essais.