🇯🇵 Des architectes veulent bâtir une ville sur la Lune, voici à quoi elle ressemblerait
Le 5 juillet 2022, des architectes de l’université de Kyoto, au Japon, ont dévoilé un nouveau projet… lunaire. Il s’agit de The Glass, une ville enfermée dans un cône inversé rotatif, qui serait la première construction sur la Lune. L’équipe espère présenter un premier prototype d’ici à 2050.
Une équipe d’architectes de l’espace a dévoilé, le 5 juillet 2022, le premier projet de construction sur la Lune, durant une conférence de presse, à Kyoto (Japon), détaille le quotidien britannique The Daily Mail. Ce projet ambitieux, nommé The Glass, a été créé en partenariat entre les architectes liés à l’université de Kyoto et l’entreprise Kajima Corporation. Il sera entièrement adapté aux conditions atmosphériques de notre satellite naturel. Il s’agira d’un premier test avant d’envisager d’autres chantiers. Les architectes japonais espèrent concrétiser leur premier prototype de ville lunaire d’ici à 2050.
D’une hauteur de 400 mètres, cette cité lunaire serait enfermée dans une sorte de cône inversé, ayant la capacité de tourner sur lui-même. The Glass pourrait réaliser un tour total sur elle-même en 20 secondes. Ce système de rotation permettrait ainsi de créer une gravité artificielle à l’intérieur du la construction, grâce à la force centrifuge. Le principal enjeu des experts est ainsi de recréer les mêmes conditions de vie que sur la Terre pour permettre le développement de la vie humaine.
« Sans gravité, les mammifères pourraient ne pas se reproduire »
Grâce à ce projet, le Japon espère se faire une place dans la conquête spatiale, et même plus encore, faire partie des précurseurs en matière de colonisation humaine de l’espace.
« Le jour où l’humanité vivra dans l’espace extra-atmosphérique approche. La Nasa (National Aeronautics and Space Administration) a pointé l’absence de gravité comme un problème important pour la survie de l’humanité dans l’espace. Sans la gravité, les mammifères pourraient ne pas se reproduire. De plus, même si des bébés naissaient dans l’espace, on ne pourrait pas s’attendre à une croissance normale », a expliqué l’équipe d’architectes de l’université de Kyoto dans un communiqué.
Même si l’on ne sait pas exactement à quoi servira cette construction – logements, laboratoires, bureaux ou site touristique – les architectes ont émis l’hypothèse que des personnes pourraient y résider. « En vivant dans cette construction, les êtres humains pourraient donner naissance à des enfants en toute sérénité et entretenir leur corps afin de pouvoir revenir sur Terre à tout moment. »
Recréer la biodiversité terrestre
Afin de se rendre sur la Lune depuis la Terre, les experts de l’architecture spatiale ont pensé à tout. Un projet de train spatial a également été présenté lors de la conférence de presse. Il s’agit du système Hexagon Space Ttrack, également nommé Hexatrack. Il pourrait relier la Terre, Mars et la Lune et maintenir lui-même une gravité suffisante, même pour les voyages longue distance. Des navettes ont aussi été prévues pour voyager au sein même de la construction.
En plus du transport, les architectes du projet The Glass réfléchissent actuellement à comment recréer la biodiversité dans l’espace. « Jusqu’à présent, les plans de migration spatiale se sont concentrés uniquement sur la préservation de l’air, de l’eau, de la nourriture et de l’énergie. Lorsque nous pensons réellement à la vie en dehors de la Terre, nous devons réfléchir à comment faire exister l’environnement naturel dans l’environnement spatial », ont déclaré les experts dans le communiqué.
Cependant, il faudra du temps pour concrétiser pareil projet. Les experts espèrent présenter un premier prototype vers 2050 mais il faudra vraisemblablement une centaine d’années pour le voir aboutir, peut-on lire dans l’article du Daily Mail. Takuya Ohno, architecte et chercheur au sein de la Kajima Corporation, a déclaré au site d’informations Quartz : « Le développement d’une installation à gravité artificielle, avec l’Université de Kyoto, sera un moment décisif dans la recherche spatiale. Nous travaillerons pour rendre cette recherche conjointe significative pour l’humanité. »
Ouest-France