🇯🇵 Ce ministre japonais a fait une remarque malvenue sur le riz (et ça lui a coûté son poste)

🇯🇵 Ce ministre japonais a fait une remarque malvenue sur le riz (et ça lui a coûté son poste)

Le ministre de l’Agriculture Taku Eto a présenté sa démission après une déclaration jugée indécente sur sa consommation de riz, dans un contexte de flambée des prix de cet aliment de base au Japon.

Une plaisanterie mal perçue

Taku Eto, ministre japonais de l’Agriculture, a quitté son poste mercredi, quelques jours après avoir tenu des propos qui ont choqué une large partie de la population. Lors d’un événement public, il avait affirmé n’avoir “jamais acheté de riz parce que [ses] soutiens [lui] en donnent tellement qu’[il] pourrait pratiquement en vendre”.

Dans un pays où le riz occupe une place centrale dans l’alimentation quotidienne, cette remarque a été très mal reçue, d’autant plus que les Japonais subissent actuellement une hausse record du prix de cet aliment, presque doublé en un an. Le gouvernement a même dû puiser dans ses réserves stratégiques pour faire face à la situation, conséquence de mauvaises récoltes liées à la chaleur extrême de 2023 et à des achats de panique déclenchés par un avertissement de “méga-séisme” durant l’été.

Une démission pour apaiser la crise

À la sortie du bureau du Premier ministre Shigeru Ishiba, M. Eto a annoncé : “Je viens de soumettre ma démission au Premier ministre.” Ce dernier l’a acceptée sans tarder, justifiant cette décision par la nécessité de ne pas “bloquer la politique agricole”.

Bien qu’il ait tenté de s’excuser, expliquant avoir exagéré et s’être fait réprimander par son épouse – “Elle m’a fait remarquer qu’elle allait acheter du riz quand notre stock est épuisé” –, ses explications n’ont pas suffi. Les critiques se sont multipliées, notamment du côté de l’opposition. Junya Ogawa, secrétaire général du Parti démocratique constitutionnel du Japon, a dénoncé des propos “extrêmement inappropriés, distants et intolérables”.

Un successeur déjà pressenti

Le gouvernement doit désormais nommer rapidement un nouveau ministre de l’Agriculture, un poste stratégique dans le contexte de crise alimentaire. La presse japonaise évoque notamment la possible nomination de Shinjiro Koizumi, ancien ministre de l’Environnement et fils de l’ex-Premier ministre Junichiro Koizumi. Apprécié par les médias et connu pour sa popularité, il pourrait apporter un nouveau souffle au sein du gouvernement.