🇮🇹 Les précisions sordides de l’adolescent qui a poignardé sa famille: “Je leur ai fermé les yeux, peut-être par pitié”
L’adolescent italien qui a avoué avoir poignardé à mort ses parents et son frère de 12 ans à Paderno Dugnano, près de Milan, le week-end dernier, a fait de nouvelles révélations lors de son interrogatoire avec la juge d’instruction, rapporte la presse italienne. Il a notamment raconté avoir pris le temps de fermer les yeux de ses parents et de son frère après les avoir poignardés. “Peut-être par pitié”, a-t-il précisé.
Riccardo, 17 ans, a avoué avoir tué ses parents et son petit frère dans la nuit du 31 août au 1ᵉʳ septembre. La juge d’instruction Laura Margherita Pietrasanta a interrogé l’adolescent à la prison pour mineurs de Beccaria. L’interrogatoire a duré plus de 12 heures, précisent les quotidiens locaux.
Au cours de son audition, l’adolescent a expliqué s’être rendu dans la cuisine de la maison de vacances où il séjournait avec son frère et ses parents pour y prendre un couteau. Il est ensuite retourné dans la chambre où il dormait avec son frère, avant de le poignarder de sang-froid. Il a ensuite tué ses parents. Pas moins de 39 coups de couteau ont été constatés sur le corps du frère de Riccardo.
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“Peut-être par pitié”
Lors de son interrogatoire, il a par ailleurs déclaré que ses parents lui avaient demandé cette nuit-là “pourquoi il avait un couteau à la main”. “Je ne me souviens pas si je les ai également poignardés dans leur chambre. Mes parents se sont réveillés à cause des cris de mon frère”, a-t-il ajouté. Il aurait également déclaré que “peut-être par pitié”, il avait fermé les yeux de ses parents et de son frère après les avoir poignardés.
Le garçon a aussi déclaré aux enquêteurs que personne ne le comprenait et qu’il se sentait “étranger” partout. Il pensait que son passage à l’acte l’aiderait d’être “libéré” de ses parents et de son petit frère, par lesquels il se sentait “étouffé”. Il a expliqué que ses parents lui ont demandé à plusieurs reprises si quelque chose n’allait pas, mais l’adolescent a répondu à chaque fois qu’il “allait bien”. “Je ne sais pas comment l’expliquer, mais je me sens seul, même parmi les autres. Aussi bien à la maison qu’avec les amis. Je ne pouvais vraiment parler à personne. C’est comme si personne ne me comprenait”, a-t-il ajouté.
“Pour moi, les autres étaient moins intelligents. Je n’aimais pas certaines façons de penser et j’avais l’impression qu’ils s’inquiétaient de choses inutiles dans la vie”, a-t-il expliqué à son avocat. “Je ressentais un malaise, une angoisse existentielle, mais je ne pensais pas pouvoir les tuer. Je ne peux pas expliquer ce qui m’est arrivé cette nuit-là, mais c’est malheureusement arrivé”.
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Acte prémédité?
“La prison n’est pas la solution”, estime Amedeo Rizza, l’avocat du garçon. Il souhaite négocier une éventuelle libération sous caution. “Nous voulons également organiser une rencontre avec ses grands-parents, qui ne veulent pas l’abandonner”, ajoute-t-il. Son grand-père – le père de sa mère – a déclaré que lui et sa femme voulaient être auprès de leur petit-fils “malgré le chagrin”.
Selon son avocat, il n’y a pas eu de préméditation. Mais les enquêteurs pensent le contraire. Ils affirment que le jeune homme aurait soigneusement calculé le moment où il passerait à l’acte, après la fête organisée pour l’anniversaire de son père. Les enquêteurs le soupçonnent de s’être senti étouffé au sein de la famille après que l’adolescent a déclaré qu’il “voulait être libre”. Il aurait déclaré qu’il n’aurait jamais pu laisser son petit frère à ses parents.
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