🇮🇷 Tensions nucléaires : l’Iran menace de riposter en cas d’attaque israélienne et met en garde les États-Unis
Alors que des informations font état d’une possible attaque israélienne contre ses sites nucléaires, l’Iran hausse le ton. Téhéran promet une riposte sévère et prévient Washington qu’il en portera la responsabilité.
L’Iran a averti ce jeudi 21 mai qu’il tiendra les États-Unis pour responsables de toute attaque israélienne visant ses installations nucléaires. Cette déclaration survient à la veille d’un nouveau cycle de négociations nucléaires entre Téhéran et Washington, prévu à Rome sous l’égide du sultanat d’Oman.
Des menaces explicites en réponse à des informations américaines
Cette escalade verbale intervient après une révélation de CNN, citant des responsables américains anonymes, selon laquelle Israël envisagerait de frapper les sites nucléaires iraniens. Une perspective que l’Iran considère comme un acte de guerre. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a mis en garde :
“En cas d’attaque des installations nucléaires de la République islamique d’Iran par le régime sioniste, le gouvernement américain (…) portera une responsabilité juridique.”
L’Iran ne reconnaît pas Israël et le désigne systématiquement comme le “régime sioniste”.
Une riposte “dévastatrice et décisive” promise à Israël
En parallèle, les Gardiens de la Révolution, bras armé idéologique du régime iranien, ont tenu un discours encore plus musclé. Leur porte-parole, le général Ali Mohammad Naïni, a déclaré :
“Si le régime sioniste délirant commet un acte insensé et lance une attaque, il recevra assurément une réponse dévastatrice et décisive dans sa petite géographie vulnérable.”
Ces menaces surviennent alors que le climat régional est extrêmement tendu, dans un contexte de guerre à Gaza, de tensions persistantes au Liban et de provoquées croissantes entre Israël et l’Iran.
Un contexte diplomatique fragile
Depuis le 12 avril, l’Iran et les États-Unis ont repris des discussions indirectes sur le programme nucléaire iranien. Le cinquième cycle de ces négociations se tiendra ce vendredi à Rome, avec l’espoir de désamorcer les tensions et de relancer les engagements abandonnés après la sortie des États-Unis de l’accord nucléaire en 2018 sous Donald Trump.
Mais ces discussions semblent désormais menacées par les tensions militaires, d’autant plus que Téhéran accuse ouvertement Washington de soutenir l’“aventurisme” israélien.
La situation reste extrêmement volatile : la moindre frappe ou escalade militaire pourrait embraser la région, où chaque mot prononcé en public est susceptible d’avoir des répercussions stratégiques majeures.
