🇮🇷 Nucléaire: l’Iran menace de mettre en service de “nouvelles centrifugeuses avancées”

🇮🇷 Nucléaire: l’Iran menace de mettre en service de “nouvelles centrifugeuses avancées”

L’Iran a annoncé vendredi “prendre des mesures” incluant la mise en service de “nouvelles centrifugeuses avancées”, en représailles à l’adoption à Vienne d’une résolution critique, condamnant ses activités nucléaires.

“Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a donné l’ordre de prendre des mesures efficaces, notamment de mettre en service une série de nouvelles centrifugeuses avancées et de différents types”, ont indiqué dans un communiqué conjoint l’OIEA et le ministère iranien des Affaires étrangères.

Les diplomates occidentaux ont dressé jeudi à Vienne un réquisitoire sévère contre l’Iran et fait adopter une nouvelle résolution critique, dénoncée par Téhéran comme “politiquement motivée”.

Le texte, élaboré par Londres, Paris et Berlin associés à Washington, a été approuvé par 19 des 35 États membres du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ont indiqué à l’AFP des sources diplomatiques.

La Russie, la Chine et le Burkina Faso ont voté contre, tandis que 12 pays se sont abstenus. Le Venezuela n’a pas pu participer.

Assez d’uranium pour 4 bombes

Les États-Unis et leurs alliés européens s’étaient auparavant succédé à la tribune pour dénoncer l’escalade de la République islamique.

Ses activités nucléaires sont “profondément troublantes”, a lancé l’ambassadrice américaine Laura Holgate.

L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont enfoncé le clou, rappelant que l’Iran avait amassé suffisamment d’uranium hautement enrichi pour “quatre armes nucléaires”. “Son comportement pose une menace pour la sécurité internationale” et “le système mondial de non-prolifération”, selon leur déclaration conjointe.

“Obligations légales” de l’Iran

Après le vote, l’Iran a fustigé auprès de l’AFP, par la voix de son représentant Mohsen Naziri Asl, un geste “politiquement motivé qui a d’ailleurs reçu un faible soutien comparé aux précédentes résolutions”. Trente pays avaient donné leur aval en juin 2022, 26 en novembre de la même année et 20 en juin dernier.

Ce document – à portée symbolique à ce stade – rappelle l’Iran à ses “obligations légales”, en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) ratifié en 1970.

“Il est essentiel et urgent” que le pays fournisse des “réponses techniques crédibles” concernant la présence de traces d’uranium inexpliquées sur deux sites non déclarés, écrivent les auteurs, réclamant à l’AIEA “un rapport complet” d’ici au printemps 2025.

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