🇮🇷 L’Iran ripostera à toute attaque, avertissent les Gardiens de la Révolution, en réponse à Trump

🇮🇷 L’Iran ripostera à toute attaque, avertissent les Gardiens de la Révolution, en réponse à Trump

Les États-Unis ont mené samedi des frappes contre les Houthis au Yémen, soutenus par l’Iran, avant de promettre à Téhéran que l’Amérique ne lui fera «pas de cadeau».

L’Iran ripostera à toute attaque, a averti dimanche le chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du pays, après des menaces du président américain Donald Trump en cas de soutien de Téhéran aux rebelles houthis du Yémen. Les États-Unis ont mené samedi des frappes contre les Houthis au Yémen, qui contrôlent de larges pans du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa.

Donald Trump a appelé l’Iran à arrêter «immédiatement» son soutien aux Houthis. «L’Amérique vous en tiendra totalement responsable et nous ne vous ferons pas de cadeau!», a-t-il dit sur son réseau social Truth. «L’Iran ne cherche pas la guerre, mais si quelqu’un le menace, il donnera des réponses appropriées, résolues et définitives» à toute attaque, lui a rétorqué à la télévision d’État le général Hossein Salami.

Les États-Unis n’ont «aucun droit de dicter la politique étrangère de l’Iran», a pour sa part commenté le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, sur X. Certains passages de sa réponse sont rédigés en lettres capitales dans un style topographique qui rappelle celui de Donald Trump.

Les Houthis, soutenus financièrement et militairement par l’Iran, font partie de «l’axe de la résistance» de Téhéran, une alliance informelle de groupes armés régionaux qui s’opposent à Israël, au même titre que le Hamas dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban.

31 morts

Les Houthis «prennent leurs propres décisions stratégiques et opérationnelles» en toute indépendance de l’Iran, a affirmé Hossein Salami, les qualifiant de «représentants des Yéménites». Les frappes américaines ont fait au moins 31 morts et 101 blessés, selon un bilan du ministère de la Santé des rebelles yéménites. L’Iran a qualifié de «barbare» cette attaque, et déploré dans un communiqué des «dizaines de morts et de blessés», dont des «femmes et enfants yéménites innocents».

Ces invectives entre Téhéran et Washington surviennent au moment où Donald Trump se dit ouvert au dialogue avec l’Iran pour négocier un accord encadrant ses activités nucléaires. Mais le président américain a renforcé en parallèle les sanctions à l’encontre de l’Iran et agité la menace d’une action militaire, dans le cadre d’une politique dite de «pression maximale» entamée durant son premier mandat (2017-2021).

Elle avait notamment été marquée par le feu vert de Donald Trump pour éliminer en 2020 le général Qassem Soleimani, qui était alors l’architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient. Il a été tué par une frappe américaine en Irak.