🇮🇷 L’Iran envoie trois nouveaux satellites dans l’espace
L’Iran a envoyé trois nouveaux petits satellites dans l’espace, une semaine après avoir lancé un satellite à 750 kilomètres de la terre, malgré la condamnation exprimée par la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne qui accusent l’Iran de vouloir utiliser la technologie spatiale pour augmenter la portée de ses missiles.
Ce nouveau lancement après celui de la semaine passée montre la volonté de l’Iran d’avancer rapidement dans son programme spatial.
Placés en orbite à 450 km au dessus de la surface de la Terre, les satellite Mahda, d’un poids de 32 kg, et Kayhan 2 et Hatef, qui pèsent moins de 10 kg, sont destinés à « tester des sous-systèmes de satellites » et à des missions de recherche et de télécommunications. Ils ont été placés en orbite « avec le lanceur Simorgh construit par le ministère de la Défense », a indiqué la télévision d’Etat. Le plus grand satellite, Mahda, doit permettre de tester la capacité de la fusée Simorgh à emporter plusieurs engins dans l’espace, précise l’agence Reuters.
Ces lancements sont un exploit, signale notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi. Seuls, une douzaine de pays sont capables de placer des satellites dans l’espace. Téhéran progresse donc dans son programme spatial malgré les sanctions économiques américaines et européennes.
C’est aussi un progrès dans le domaine de la technologie des lanceurs, utilisés également pour le programme balistique de Téhéran.
L’Iran dispose d’une large panoplie de missiles dont la portée maximale est d’environ 2000 kilomètres. Ce qui permet à Téhéran de frapper Israël ou les bases américaines dans la région. Selon les experts, ces lancements de satellites permettent en fait d’augmenter la portée des missiles iraniens à 4000 ou 5000 kilomètres.
Ces programmes combinés avec les avancées dans le domaine nucléaire renforcent la puissance régionale de Téhéran. Cela intervient dans le contexte de la guerre à Gaza alors que les différents alliés de Téhéran, notamment le Hezbollah libanais, les Houthis au Yémen ou encore les milices irakiennes utilisent des missiles, qui ont une technologie iranienne, pour frapper Israël ou les Etats-Unis.
RFI