🇮🇷 L’Iran assure qu’une «nouvelle résistance» va émerger en Syrie contre Israël

🇮🇷 L’Iran assure qu’une «nouvelle résistance» va émerger en Syrie contre Israël

Damas a toujours été le principal allié de Téhéran dans la lutte contre le pouvoir israélien. Après la chute de Bachar el-Assad, les autorités iraniennes restent sereines sur la suite de cette alliance.Passer la publicité

Une «nouvelle résistance» contre Israël va émerger en Syrie en dépit de la chute de l’ex-président Bachar el-Assad, a affirmé un haut responsable iranien proche de l’ayatollah Ali Khamenei. La Syrie de Bachar el-Assad a été pendant des décennies un proche allié de Téhéran et un membre clé de son «axe de la résistance», qui réunit autour de l’Iran chiite des groupes armés unis dans leur opposition à Israël, comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien. Le 8 décembre, à l’issue d’une offensive éclair, des forces rebelles syriennes menées par un groupe sunnite radical ont pris Damas et chassé du pouvoir le président Assad.

«Non seulement la résistance (face à Israël, NDLR) n’a pas faibli, mais avec l’occupation de territoires syriens par le régime sioniste, une nouvelle résistance est née et se manifestera dans les années à venir», a estimé le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Akbar Ahmadian, cité lundi soir par l’agence officielle Irna. Ce dernier est un proche conseiller du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, au pouvoir depuis 1989.

Ali Khamenei avait dit le 22 décembre prédire «l’émergence d’un groupe fort et honorable» de résistance en Syrie. Il n’est pas clair si ses propos sous-entendaient une résistance face à Israël ou un renversement de la coalition en Syrie, qui a mis fin à un demi-siècle de règne de la famille Assad. 

Son conseiller a par ailleurs assuré lundi que son pays n’avait pas changé de doctrine nucléaire, après que l’Iran a évoqué fin novembre la possibilité de se doter de l’arme atomique si les Européens réimposent des sanctions. Le responsable a fait cette déclaration lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères d’Oman, Badr al-Boussaïdi, dont le pays a longtemps joué un rôle de médiateur entre l’Iran et les pays occidentaux, en particulier les Etats-Unis. Les Iraniens défendent un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie, et nient vouloir se doter de l’arme atomique, ce dont doutent les pays occidentaux. L’Iran a accepté en décembre une surveillance accrue de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en contrepartie de sa décision d’augmenter fortement le rythme de production d’uranium hautement enrichi.

Par Le Figaro avec AFP