🇮🇷 L’Iran adresse un signal d’ouverture à Donald Trump

🇮🇷 L’Iran adresse un signal d’ouverture à Donald Trump

L’Iran a adressé samedi à Donald Trump un signal d’ouverture en appelant le président américain élu à adopter une nouvelle politique envers la République islamique, au moment où Washington accuse Téhéran d’être impliqué dans un projet d’assassinat du dirigeant américain.

“M. Trump doit montrer qu’il ne suit pas les politiques erronées du passé”, a déclaré à la presse le vice-président iranien chargé des affaires stratégiques, Mohammad Javad Zarif.

Ces propos ont été tenus après l’annonce vendredi par les autorités américaines de l’inculpation d’un “agent de l’Iran”, accusé d’avoir reçu l’ordre de Téhéran d’organiser des projets d’assassinat aux Etats-Unis, visant notamment Donald Trump.

L’Iran a qualifié samedi ces accusations de “totalement infondées”.

L’architecte de l’accord sur le nucléaire

M. Zarif, ancien ministre des Affaires étrangères, a été l’architecte côté iranien de l’accord sur le nucléaire, conclu en 2015 entre Téhéran et la communauté internationale dont les Etats-Unis.

Mais le pacte a été torpillé trois ans plus tard, lorsque Donald Trump, alors président, en a retiré son pays et réimposé de lourdes sanctions dans le cadre d’une politique de “pression maximale” contre l’Iran.

“En tant qu’homme de calcul, il devrait voir quels ont été les avantages et désavantages de cette politique et s’il souhaite poursuivre ou changer cette politique néfaste”, a indiqué M. Zarif, en allusion à la carrière de M. Trump, qui a été homme d’affaires dans l’immobilier.

Les pressions exercées par l’administration Trump ont “fait passer l’enrichissement (d’uranium) de l’Iran de 3,5% à 60% et provoqué l’augmentation du nombre de ses centrifugeuses”, a-t-il souligné.

Un seuil de 90% est requis pour produire une bombe atomique.

M. Zarif faisait allusion aux mesures prises par l’Iran en riposte au retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord de 2015.

Le pacte était censé limiter les activités nucléaires de Téhéran, en échange d’une levée partielle des sanctions.