🇮🇳🇵🇰 Nouvelles tensions entre l’Inde et le Pakistan : échanges de tirs, menaces et censure

Une nouvelle escalade militaire oppose l’Inde et le Pakistan après des frappes croisées dans le Cachemire et au Pendjab, sur fond de censure numérique en Inde.
Échanges de feu meurtriers le long de la frontière
L’armée pakistanaise a accusé jeudi New Delhi d’avoir envoyé 13 drones sur son territoire, dont 12 auraient été abattus. Un civil a été tué, selon les autorités. En réponse, l’Inde a dénoncé des tirs d’artillerie pakistanais lancés depuis la veille, faisant 13 morts et 59 blessés côté indien. L’armée indienne a indiqué que les affrontements ont éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi le long de la ligne de contrôle (LoC), frontière de facto entre les deux pays dans la région du Cachemire.
New Delhi affirme avoir neutralisé plusieurs systèmes de défense aérienne pakistanais à Lahore et dans d’autres zones stratégiques. “Il n’est pas dans notre intention de causer une nouvelle escalade, mais toute attaque du Pakistan entraînera une réponse très ferme”, a averti le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar.
Frappes les plus violentes depuis 20 ans
La veille, l’Inde avait mené des frappes contre neuf “infrastructures terroristes” au Pakistan, en représailles à l’attentat du 22 avril à Pahalgam (Cachemire indien), qui avait fait 26 morts. Islamabad, niant toute implication, a répliqué par des bombardements massifs sur le territoire indien. Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a promis de “venger chaque goutte de sang de ces martyrs”.
Ces affrontements sont les plus violents enregistrés depuis deux décennies entre les deux puissances nucléaires. Les combats ont provoqué la fermeture temporaire des principaux aéroports pakistanais, notamment à Islamabad, Karachi, Lahore et Sialkot, pour des “raisons opérationnelles”.
Censure numérique en Inde
En parallèle, Meta a bloqué en Inde l’accès au compte Instagram @Muslim, suivi par 6,7 millions d’abonnés. Son fondateur, Ameer Al-Khatahtbeh, accuse le gouvernement indien d’avoir exigé cette suspension, dénonçant une “censure” visant la communauté musulmane. “Meta a bloqué le compte @Muslim à la demande officielle du gouvernement indien”, a-t-il déclaré, regrettant un acte de répression alors que les tensions indo-pakistanaises atteignent un niveau critique.
Le gouvernement indien n’a pas commenté dans l’immédiat, et Meta a renvoyé à sa politique de conformité avec les lois locales en matière de contenu.