🇮🇱 Une rescapée du 7 octobre se suicide le jour de son anniversaire: “L’État d’Israël a tué deux fois ma soeur”

Shirel Golan, survivante de l’attaque du Hamas contre le festival Nova le 7 octobre 2023 en Israël, s’est suicidée le jour de son 22e anniversaire, ce dimanche 20 octobre. Cette tragédie survient après une longue lutte contre un syndrome de stress post-traumatique, dont elle souffrait depuis le massacre auquel elle a assisté il y a un peu plus d’un an. Ses proches dénoncent l’inaction du gouvernement israélien: “L’État a tué deux fois ma sœur”.

La jeune femme, qui avait réussi à échapper de justesse à la mort lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, s’était progressivement isolée et a sombré dans une dépression. Selon sa famille, Shirel n’a jamais reçu le soutien psychologique approprié de la part du gouvernement israélien.

Une première tentative en septembre

Après l’attaque, Shirel a tenté de se reconstruire, notamment en partant en Inde afin de changer d’air. Cependant, elle a rapidement appelé son père pour rentrer chez elle: “Papa, sauve-moi”, lui a-t-elle demandé. Une fois de retour en Israël, elle montrait des symptômes de dépression, perdant sa joie de vivre et s’isolant de plus en plus.

Shirel avait tenté de mettre fin à ses jours une première fois en septembre, en ingérant une grande quantité de médicaments. “Nous avions peur que cela se reproduise”, confie son père, Meir Golan.

“L’État a tué deux fois ma sœur”

Son frère, Eyal Golan, a exprimé sa colère sur Facebook. Il accuse l’État d’avoir “tué deux fois sa sœur”: une première fois, psychologiquement, le 7 octobre 2023, lors de l’attaque, et une seconde fois, physiquement, le jour de son suicide.

Il souligne que seule l’association Nova a véritablement tenté de l’aider, mais cela s’est avéré insuffisant. Il est convaincu que si l’État avait pris les mesures nécessaires, sa sœur serait encore vivante. “Si les survivants de Nova avaient reçu ne serait-ce que 5 % de ce que reçoivent les familles des otages, nous ne serions pas dans cette situation”, déplore-t-il. Eyal appelle l’État à se “réveiller” pour éviter d’autres drames similaires.

Le ministère des Affaires sociales réagit

Le ministère des Affaires sociales a réagi à cette tragédie en exprimant sa “profonde tristesse” face à la mort de Shirel Golan. Il a déclaré partager la douleur de la famille et de la communauté, tout en reconnaissant que les survivants de l’attaque font face à des défis complexes dans leur processus de guérison.

Cependant, le ministère a insisté sur le fait que Shirel avait été prise en charge par les services sociaux avant et après le 7 octobre, réfutant ainsi les accusations de la famille concernant une absence de soutien. Selon les autorités, elle faisait partie du système d’aide, bien que sa famille affirme le contraire.

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