🇮🇱 Nouvelles frappes israéliennes après le rejet par le Hamas d’une proposition de trêve

🇮🇱 Nouvelles frappes israéliennes après le rejet par le Hamas d’une proposition de trêve

Au moins 24 morts dans la bande de Gaza alors que les négociations pour une trêve sont dans l’impasse.

Reprise des hostilités après un rejet du Hamas

La bande de Gaza a été frappée par de nouvelles attaques aériennes israéliennes dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins 24 morts, dont 10 membres d’une même famille dans le sud du territoire, selon la Défense civile palestinienne. Ces frappes interviennent au lendemain du rejet par le Hamas d’une proposition israélienne de trêve.

Le mouvement islamiste appelle à une pression internationale pour mettre fin au blocus imposé par Israël, alors que l’aide humanitaire reste bloquée depuis plus de six semaines. Les conditions de vie dans l’enclave palestinienne sont décrites comme catastrophiques par les agences humanitaires.

Une trêve refusée, des civils toujours en danger

Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a confirmé jeudi le refus d’un accord “partiel” avec Israël. Celui-ci prévoyait la libération de dix otages israéliens contre une trêve temporaire de 45 jours, des libérations de prisonniers palestiniens, et une autorisation d’acheminer de l’aide humanitaire dans Gaza.

Mais l’exigence israélienne d’un désarmement complet du Hamas a été catégoriquement rejetée par le mouvement palestinien, qui la considère comme une “ligne rouge non négociable”. De leur côté, les États-Unis, l’Égypte et le Qatar poursuivent leurs efforts de médiation sans résultat tangible pour l’instant.

Un territoire ravagé et une population à bout

Depuis la reprise de l’offensive le 18 mars, plus de 1.691 Palestiniens ont été tués, selon les autorités de santé du Hamas, portant le bilan global à plus de 51.000 morts depuis le début du conflit, en octobre 2023. Le conflit a aussi déplacé massivement les populations, notamment vers le sud de Gaza, déjà surpeuplé et privé de ressources essentielles.

L’armée israélienne a étendu son contrôle sur plus de la moitié de la bande de Gaza, qu’elle entend transformer en zone tampon, rendant ces secteurs inhabitables pour les Palestiniens.

Du côté israélien, l’attaque du Hamas le 7 octobre a causé la mort de 1.218 personnes, essentiellement des civils. Sur les 251 otages enlevés ce jour-là, 58 seraient toujours détenus à Gaza, dont 34 présumés morts, selon l’armée.

Trump “prie pour la paix”

En visite à Jérusalem, le nouvel ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a déposé au mur des Lamentations une note manuscrite de Donald Trump. Dans ce message, le président américain exprime sa prière pour la paix et pour la libération des otages toujours retenus à Gaza.

Une aide humanitaire quasiment inexistante

Depuis le 2 mars, Israël a bloqué toute livraison d’aide humanitaire dans le territoire, accusant le Hamas de la détourner, ce que ce dernier dément. Les agences humanitaires tirent la sonnette d’alarme. Selon l’ONU, Gaza traverse probablement “la pire crise humanitaire” depuis le début de la guerre.

Le désespoir est tel que certains habitants, faute de nourriture, ont commencé à consommer de la viande de tortue marine. “S’il n’y avait pas de famine, on n’en mangerait pas, mais il faut compenser avec quelque chose”, confie Abdul Halim Qanan, un pêcheur local.