🇮🇱 L’homme de ménage du ministre israélien de la Défense accusé d’espionnage pour l’Iran
L’homme de ménage du ministre israélien de la Défense Benny Gantz a été accusé jeudi d’espionnage pour le compte d’un groupe de hackers liés à l’Iran, ennemi numéro un de l’État hébreu, à l’origine de cyberattaques récentes contre Israël.
Dans un bref communiqué, le Shin Beth, le puissant service israélien de renseignement intérieur, a dit avoir arrêté et interrogé Omri Goren Gorochovsky, 37 ans, l’homme de ménage de Benny Gantz, ancien chef d’état-major de l’armée aujourd’hui à la tête du ministère la Défense, pour avoir contacté sur les réseaux sociaux « une entité affiliée à l’Iran » et lui avoir proposé son « aide » compte tenu de son accès au domicile du ministre.
Selon l’acte d’accusation déposé au tribunal de Lod, ville du centre d’Israël où vit M. Gorochovsky, ce dernier aurait utilisé un faux nom et contacté les hackers du groupe Black Shadow via la messagerie Telegram le ou autour du 31 octobre pour leur proposer des informations sur la résidence de Benny Gantz.
Plus précisément, l’homme de ménage, arrêté le 4 novembre, aurait proposé d’introduire un « ver informatique », via une clé USB, dans l’ordinateur du ministre en échange d’une « somme d’argent », souligne l’acte d’accusation.
Et pour prouver son sérieux, M. Gorochovsky aurait photographié différents éléments dans la maison du ministre, dont des photos de famille, un reçu de paiement de ses taxes municipales et des mémos militaires datant du mandat de M. Gantz à la tête de l’armée israélienne, précise le dossier judiciaire.
Menace pour l’État d’Israël
L’homme de ménage a « menacé la sécurité de l’État d’Israël », souligne l’acte d’accusation, le Shin Beth assurant qu’au final il n’avait eu accès à « aucun document secret » et donc qu’aucune information secrète n’avait été transmise aux hackers.
Le groupe de hackers Black Shadow avait défrayé la chronique entre le 31 octobre et le 2 novembre après avoir dérobé, puis diffusé, les données d’un site israélien de rencontres LGBTQ dans le cadre d’une cyberattaque. Et l’Iran avait accusé fin octobre les États-Unis et Israël d’une cyberattaque ayant perturbé son système de distribution de carburant.
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