🇮🇱 Le président israélien critique la gestion des otages par Netanyahu

Le président Isaac Herzog a exprimé sa profonde préoccupation face à la place secondaire accordée aux otages israéliens dans la stratégie gouvernementale, marquant une divergence notable avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a privilégié la reprise des combats à Gaza.
Une préoccupation officielle grandissante
Dans une déclaration vidéo diffusée mardi par son bureau, le président Herzog n’a pas mâché ses mots : « Je suis assez choqué de voir comment subitement, la question des otages n’est plus en tête de la liste des priorités ni de l’actualité ». Ce message, délivré lors d’une conférence à Tel-Aviv, souligne les tensions croissantes au sein de l’établissement politique israélien quant à la conduite des opérations.
Le chef de l’État a insisté sur le caractère national de cet enjeu : « Nous ne devons jamais perdre de vue cette question, en tant que nation, tant que le dernier otage n’est pas rentré chez lui. C’est un effort national ». Cette prise de position intervient alors que 58 otages sont toujours détenus à Gaza, dont 34 auraient péri selon les estimations militaires.
Contexte opérationnel tendu
La reprise des hostilités le 18 mars, après l’échec des négociations avec le Hamas, a marqué un tournant dans la gestion de la crise. Les bombardements intensifs et les opérations terrestres se sont multipliés, reléguant au second plan les efforts diplomatiques pour libérer les captifs.
Le bilan humain ne cesse de s’alourdir :
- Côté israélien : 1.218 morts depuis le 7 octobre (source AFP)
- Côté palestinien : 50.144 morts selon le ministère de la Santé du Hamas
- Depuis la reprise des frappes : 792 morts et 1.663 blessés supplémentaires
Une stratégie controversée
Cette déclaration présidentielle met en lumière les divergences stratégiques au sommet de l’État israélien. Alors que le gouvernement Netanyahu privilégie une approche militaire ferme, d’autres voix, dont celle du président Herzog, plaident pour un rééquilibrage en faveur des solutions diplomatiques.