🇮🇱 Le plan israélien d’une île artificielle au large de Gaza vivement critiqué
Invité par ses homologues européens à Bruxelles ce 22 janvier pour tenter de relancer le processus de paix au Proche-Orient, le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a présenté deux projets de l’État hébreu dont la création d’une île artificielle au large de Gaza. Une proposition très mal accueillie, relate Le Courrier international.
Les ministres des Affaires étrangères des 27 États membres de l’Union européenne se sont réunis ce lundi à Bruxelles pour recevoir, séparément, le chef de la diplomatie israélienne, Israel Katz, et celui de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki. Un premier contact en deux temps pour étudier les pistes potentielles susceptibles de dégager un compromis durable au Proche-Orient. Or, Israel Katz aurait présenté deux projets assez… éloignés du sujet, rapporte le Jerusalem Post.
Une ligne ferroviaire et une île
Le premier consiste ainsi en une connexion ferroviaire avec la Jordanie, l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis. Le second, beaucoup plus controversé, évoque le souhait de bâtir au large de la bande de Gaza une île artificielle capable “d’abriter un port, un aéroport, des industries et des logements”. Une proposition déjà formulée par M. Katz en 2011 quand il était ministre des Transports au sein du gouvernement Netanyahu, rappelle le site d’information The New Arab.
“Rien à voir” avec le sujet
La proposition a été mal accueillie par les Européens. Le chef de la diplomatie de l’Union, Josep Borrell, a en effet déploré qu’elle n’avait “rien à voir avec les pourparlers de paix”. Il a également reproché à Israel Katz de ne pas s’inquiéter “de la sécurité de son pays et du nombre élevé de morts au Moyen-Orient et à Gaza”, relate le Guardian. La presse arabe a par ailleurs fortement soupçonné Israël de planifier un déplacement massif des Gazaouis vers cette nouvelle île. Une crainte fondée. Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a en effet récemment préconisé “d’encourager l’émigration de centaines de milliers” de Gazaouis pour faciliter le retour des résidents israéliens à la frontière de l’enclave. Il milite en outre pour un retour des colonies juives à Gaza, démantelées en 2005 sous le mandat d’Ariel Sharon.
Israël dément
Le ministère des Affaires étrangères a démenti catégoriquement les accusations et l’existence d’un tel plan. Selon un porte-parole, Israel Katz a simplement évoqué la construction éventuelle de “logements” sur l’île mais aucunement la “relocalisation des Palestiniens”, relate le Times of Israel.
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