🇮🇱 Israël reconnaît avoir tiré sur des ambulances, le Hamas dénonce un « crime de guerre »

L’armée israélienne a admis samedi avoir ouvert le feu sur des ambulances dans la bande de Gaza, après avoir jugé ces véhicules « suspects ». Le Hamas condamne ces frappes comme « un crime de guerre », affirmant qu’elles ont causé la mort d’un secouriste et laissé 14 autres disparus.
Des véhicules « suspects » pris pour cible
L’incident s’est déroulé dimanche dans le quartier Tal al-Sultan à Rafah, au sud de Gaza, près de la frontière égyptienne. Selon l’armée israélienne, des soldats avaient « éliminé plusieurs terroristes du Hamas » lorsqu’ils ont remarqué « d’autres véhicules se déplaçant de manière suspecte » vers eux.
« Les soldats ont riposté en ouvrant le feu sur ces véhicules suspects, éliminant plusieurs terroristes du Hamas et du Djihad islamique », précise le communiqué militaire.
Après enquête, l’armée admet que certains de ces véhicules étaient des ambulances et des camions de pompiers, tout en accusant les groupes armés de « recourir fréquemment à des ambulances pour des opérations terroristes ».
Des secouristes portés disparus
Le Croissant-Rouge et la Défense civile de Gaza sont toujours sans nouvelles de 15 secouristes, envoyés dimanche à Tal al-Sultan pour évacuer des blessés. Vendredi, les équipes de secours ont retrouvé le corps du chef des sauveteurs et leurs véhicules « réduits à un tas de ferraille ».
Le Hamas a dénoncé « un massacre brutal et délibéré », tandis que les Nations unies ont condamné des attaques contre des ambulances et des secouristes depuis le 18 mars.
« Si les principes du droit international comptent encore, la communauté internationale doit agir pour les faire respecter », a déclaré Tom Fletcher, chef des affaires humanitaires de l’ONU.
Une escalade dans les combats à Gaza
Depuis le 20 mars, Israël a repris son offensive sur Rafah après une trêve de près de deux mois. La situation humanitaire y est dramatique, avec des combats qui entravent les opérations de secours et des milliers de civils piégés.