🇮🇱 Israël : Netanyahu accuse l’opposition d’« alimenter l’anarchie » face aux manifestations

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé mercredi l’opposition d’« alimenter l’anarchie » en soutenant les manifestations antigouvernementales qui se multiplient à travers le pays. Ces protestations dénoncent notamment le limogeage du chef du Shin Bet (Sécurité intérieure) et la reprise des hostilités à Gaza.
Des tensions politiques grandissantes
Lors d’une session agitée au Parlement à Jérusalem, M. Netanyahu s’en est pris directement aux leaders de l’opposition.
« Peut-être, pour une fois, pourriez-vous essayer de respecter la volonté du peuple ? », a-t-il lancé à ses opposants, avant d’ajouter : « Peut-être arrêterez-vous d’alimenter la sédition, la haine et l’anarchie dans les rues ? » Il a insisté sur le fait que « la démocratie n’est pas en danger en Israël », affirmant que son gouvernement combat plutôt « le pouvoir des bureaucrates ».
Des manifestations contre le gouvernement
Depuis plusieurs jours, des milliers d’Israéliens descendent dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Ils accusent M. Netanyahu de saper la démocratie et de relancer les frappes sur Gaza après deux mois de trêve, sans prendre en compte le sort des otages.
Ces manifestations ont été déclenchées après la décision du Premier ministre de limoger Ronen Bar, chef du Shin Bet, l’agence de sécurité intérieure. Cette révocation a été suspendue vendredi par la Cour suprême, qui a été saisie par plusieurs recours, notamment de l’opposition.
Par ailleurs, le gouvernement a engagé une procédure de révocation contre la procureure générale Gali Baharav-Miara, qui a critiqué certaines politiques de M. Netanyahu.
Les protestations se poursuivent et un rassemblement majeur est prévu mercredi soir devant le Parlement à Jérusalem.
La reprise des frappes sur Gaza
La semaine dernière, Israël a repris ses frappes aériennes intensives sur la bande de Gaza, suivies d’opérations terrestres, mettant ainsi fin au cessez-le-feu en vigueur depuis janvier.
Selon l’armée israélienne, 58 otages sont toujours retenus à Gaza, dont 34 seraient morts. Ces otages font partie des 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a marqué le début du conflit.