🇮🇱 Israël menace de “détruire totalement” Gaza : indignation internationale

Alors que la guerre contre le Hamas se poursuit, un ministre israélien affirme vouloir raser entièrement la bande de Gaza, suscitant de vives réactions de la Chine, de la France et d’autres puissances mondiales.
Une déclaration explosive
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite religieuse, a déclaré mardi que la bande de Gaza serait “totalement détruite” à l’issue du conflit en cours entre Israël et le Hamas. Cette déclaration a été faite lors d’un colloque tenu dans la colonie d’Ofra, en Cisjordanie occupée.
M. Smotrich a également affirmé que les Gazaouis, déplacés vers le sud par les bombardements et l’avancée des troupes israéliennes, seraient incités à quitter massivement le territoire vers des pays tiers. Une déclaration qui s’inscrit dans une série de prises de position extrêmes au sein du gouvernement de Benjamin Netanyahou, et qui alimente les accusations de nettoyage ethnique formulées par plusieurs ONG et responsables internationaux.
Condamnations à Pékin et Paris
Ces propos ont immédiatement provoqué de vives réactions internationales. La Chine a exprimé son opposition “à la poursuite des opérations militaires israéliennes à Gaza”, jugeant que l’annonce d’une conquête totale du territoire allait à l’encontre des efforts de paix.
“La Chine suit de près la situation entre la Palestine et Israël”, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, appelant à une désescalade urgente.
En France, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a dénoncé une “violation flagrante du droit humanitaire” :
“Ce n’est pas acceptable. L’urgence, c’est le cessez-le-feu immédiat et l’acheminement massif de l’aide humanitaire”, a-t-il déclaré sur RTL.
Une pression diplomatique croissante
Ces nouvelles menaces interviennent alors que les opérations militaires israéliennes ont été intensifiées ces derniers jours dans le sud de Gaza, notamment dans la ville de Rafah, au détriment des efforts de médiation portés par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis.
L’ONU, de son côté, continue d’alerter sur le risque de famine généralisée dans le territoire, où plus d’un million de personnes sont déplacées et coupées d’accès humanitaire.