🇮🇱 Israël a retiré la quasi-totalité de ses troupes dans le sud de la bande de Gaza
Les forces israéliennes ont retiré dimanche la quasi-totalité de leurs troupes du sud de la bande de Gaza. Un porte-parole militaire a déclaré qu’une brigade restait toutefois encore sur place. Cette dernière est chargée de surveiller le “corridor de Netzarim”, une route séparant le nord et le sud de l’enclave palestinienne, selon le Times of Israel.
“Aujourd’hui, dimanche 7 avril, la 98e division de commandos de l’armée israélienne a terminé sa mission à Khan Younès. La division a quitté la bande de Gaza afin (…) de se préparer à de futures opérations”, a déclaré l’armée dans un communiqué. Interrogé par l’AFP pour savoir si cela signifiait que toutes les troupes avaient quitté le sud de la bande de Gaza, un responsable militaire a répondu par l’affirmative.
Selon le journal israélien Haaretz, l’armée a expliqué que cette décision résultait de “l’épuisement de toutes les opérations de renseignement et de combat dans la région”. L’armée israélienne nie également que son retrait soit le résultat d’une demande américaine au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
“Nous sommes à un pas de la victoire. Mais le prix à payer est douloureux et déchirant”, a déclaré le Premier ministre au cabinet de guerre de son gouvernement. “Il n’y aura pas de cessez-le-feu sans le retour des otages. Cela n’arrivera pas”, a-t-il aussi prévenu.
Pourparlers
Après avoir été concentrés au nord de la bande de Gaza à la suite de l’attaque du 7 octobre, les combats contre le Hamas se sont déplacés vers la ville de Khan Younès, au sud de l’enclave. Les forces israéliennes y sont présentes depuis quatre mois. Ces derniers temps, le Premier ministre israélien a menacé à plusieurs reprises d’envahir la ville de Rafah, située à proximité de la frontière avec l’Égypte.
Les pourparlers pour une trêve à Gaza ont repris ce week-end au Caire. Selon des médias américains, le chef de la CIA, Bill Burns, doit rencontrer le dirigeant du Mossad israélien, David Barnea, ainsi que des responsables égyptiens et qataris. Des délégations israélienne et du Hamas devaient également se rendre dimanche dans la capitale égyptienne, aux côtés de M. Burns et du ministre qatari des Affaires étrangères.
L’objectif de ces négociations est de conclure un accord de trêve qui permettrait un arrêt des hostilités, des libérations d’otages en échange de prisonniers palestiniens, ainsi qu’une aide humanitaire accrue tant nécessaire à la population désespérée de Gaza. La prudence reste cependant de mise, car les positions des protagonistes sont toujours éloignées, après plusieurs séries de négociations ces derniers mois restées sans résultat.
Le Hamas a en effet affirmé samedi qu’il ne renoncerait pas à ses exigences pour un accord. Ses demandes comportent “un cessez-le-feu complet”, un retrait israélien de Gaza, un retour des déplacés, et un “sérieux” accord d’échange d’otages et de prisonniers palestiniens. Une seule trêve a eu lieu depuis le début de la guerre, et elle a permis, fin novembre, la libération d’une centaine d’otages en échange de détenus palestiniens. Le ministère de la Santé du Hamas a par ailleurs annoncé dimanche un nouveau bilan de 33.175 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
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